En plein désert, des réfugiés syriens à l’abandon découverts par image satellite

Human Rights Watch publie des images satellite de réfugiés syriens bloqués en plein désert de Jordanie. L’ONG appelle le pays à accueillir ces migrants.

Des centaines de réfugiés syriens sont bloqués dans le désert de Jordanie, avec un « accès limité à la nourriture, à l’eau et aux soins médicaux » selon Human Rights Watch (HRW). L’ONG fonde ses révélations sur des images satellite datées des 20 et 21 avril 2015, sur lesquelles on aperçoit près de 175 tentes plantées en plein désert, à la frontière jordanienne.

 

2  réfugiés

Les points rouges sont autant de tentes installées en plein désert, à la frontière jordanienne (Human Rights Watch/capture d’écran)

 

HRW met directement en cause la politique d’accueil restrictive de ce pays voisin de la Syrie : « Les autorités jordaniennes ont fortement limité les mouvements frontaliers de migrants à l’Est du pays ». Et rappelle que ces points de passage officieux étaient encore ouverts aux candidats syriens à l’exil en mars.

Les témoignages de travailleurs humanitaires ont permis de corroborer ces clichés. Selon ces mêmes sources, près de 2.500 Syriens étaient bloqués en plein désert en avril. Un chiffre qui aurait chuté à 1.000 personnes en mai, après que les gardes-frontières jordaniens ont autorisé certains migrants à rejoindre le territoire.

La Jordanie affirme avoir dépassé sa capacité d’accueil

Human Rights Watch demande aux autorités jordaniennes d’autoriser les réfugiés du désert à s’avancer plus loin sur leur territoire. Un feu vert qui leur permettrait d’être enregistrés comme demandeurs d’asile auprès de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) locale. Pour Nadim Houry, directeur adjoint de HRW au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, l’aide déjà fournie doit être prolongée :

« La Jordanie a fait de grands efforts pour aider les réfugiés syriens. Mais ce n’est pas une excuse pour abandonner les nouveaux venus dans des zones frontalières éloignées pendant des semaines, sans protection ni aide. »

 

3 Réfugiés

Les images satellite publiées par Human Rights Watch permettent de localiser précisément les réfugiés bloqués en plein désert. (Human Rights Watch/capture d’écran)

 

Le gouvernement jordanien s’est défendu par l’intermédiaire de son porte-parole, Mohamed Moumani, mercredi 3 juin : « Aujourd’hui, 136 réfugiés syriens ont traversé la frontière jordanienne et ils ont été accueillis, enregistrés […] puis envoyés au camp de réfugiés. Nous avons déjà reçu 1,4 millions de réfugiés syriens, ce qui représente 20% de la population du royaume ».

Fin mars, le premier ministre Abdullah Ensour affirmait que le nombre de réfugiés syriens avait dépassé la capacité d’accueil de la Jordanie. SelonHuman Rights Watch, au mois de mai, 627.000 syriens étaient enregistrés auprès de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés.

En janvier, une ONG s’alarmait déjà du changement de politique d’accueil jordanienne, affirmant que les « preuves d’une expulsion de la Jordanie vers la Syrie s’accumulent ». Le groupe s’appuyait sur les témoignages de nombreux migrants recueillis à la frontière, amenés en Jordanie pour être inspectés dans un centre d’enregistrement mais finalement expulsés en Syrie au terme de la procédure.

Alexis Orsini

4 juin 2015

Source :

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20150604.OBS0137/en-plein-desert-des-refugies-syriens-a-l-abandon-decouverts-par-image-satellite.html

Serbie : La police fait subir des mauvais traitements à des migrants et à des demandeurs d’asile

(La plupart de ces personnes sont des ressortissants syriens ou afghans)

Human Rights Watch a constaté que les migrants et les demandeurs d’asile sont victimes d’une série de mauvais traitements de la part de la police serbe, en particulier à Subotica, ville située à la frontière avec la Hongrie, mais également dans le sud et l’est de la Serbie, ainsi qu’à Belgrade, la capitale.

Vingt migrants et demandeurs d’asile, dont sept enfants âgés de 13 à 17 ans, ont fait état d’actes d’extorsion et d’abus commis par des policiers à Subotica et aux environs de cette ville. La plupart de ces personnes sont des ressortissants syriens ou afghans. Ils ont indiqué que les policiers les arrêtaient dans la rue ou venaient jusqu’à la briqueterie Ciglana, un camp de fortune pour les migrants. Ils ont expliqué que les policiers les contraignaient à leur remettre de l’argent et leurs téléphones portables, les insultaient et les menaçaient de violence et d’expulsion. Cinq d’entre eux, dont des enfants, ont affirmé que les policiers les avaient frappés, leur donnant des coups de pied et de poing. Deux d’entre eux ont déclaré que les policiers les avaient aspergés dans les yeux avec du gaz poivré.

Lire la totalité du rapport…

http://www.hrw.org/fr/node/134201

التقرير بالعربية

الصرب ـ الشرطة تسيء إلى مهاجرين وطالبي لجوء

تم الاعتداء عليهم بالضرب والابتزاز والإبعاد عبر الحدود

معظمهم من السوريين والأفغان

http://www.hrw.org/ar/news/2015/04/15

Athènes veut améliorer l’accueil des migrants

Le gouvernement grec a tenu mardi 14 avril une réunion extraordinaire pour mettre sur pied un dispositif d’accueil du « flux croissant » de migrants vers les côtes du pays. Entre vendredi et mardi, plus de 700 migrants, notamment des Syriens et des personnes originaires d’Afrique, sont arrivés en Grèce, dont 500 sur la seule île de Lesbos, située près des côtes occidentales turques, d’où passent la plupart des clandestins vers la Grèce.

Lire la suite…

http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/04/15/athenes-veut-ameliorer-l-accueil-des-migrants_4615932_3214.html

Des placards à cafards pour les demandeurs d’asile

Sibel Agrali, directrice du centre de soins Primo Levi et Agnès Afnaïm, médecin au centre de soins, dénoncent les conditions scandaleuses de logement en hôtel des demandeurs d’asile. Elles nous livrent le cas d’une famille qu’elles ont reçue au centre de soins et dont le bébé vient de faire un arrêt cardiaque.

Lakmal* a des séquelles graves des violences qu’il a subies dans son pays, où la répression politique peut s’abattre sur n’importe qui. Sa femme, Ama*, est enceinte de 5 mois. Avec leurs deux enfants, ils ont parcouru des dizaines de milliers de kilomètres pour arriver en France, pays des droits de l’homme. Aujourd’hui, en attendant la réponse à leur demande d’asile, la famille vit recluse dans une pièce humide et glaciale où l’air entre aussi peu que la lumière. Pas le choix… sauf que la semaine dernière, leur plus jeune fils âgé d’à peine un an a fait une détresse respiratoire, suivie, une fois arrivé aux urgences, d’un arrêt cardiaque respiratoire. Diagnostic : pneumopathie et état de mal asthmatique. Le médecin qui a pu le sauver est formel, ce sont les conditions de logement de l’enfant qui sont la cause de son état clinique gravissime.

Le froid, l’humidité, les cafards, les punaises, la promiscuité sont ainsi généralement le lot des demandeurs d’asile logés en hôtel. Les centres d’accueil qui leur sont normalement réservés n’ayant de place que pour 30% d’entre eux, ceux qui peuvent vont chez des compatriotes ou des parents ; les autres(1) sont soit à la rue, soit logés dans des hôtels sans aucun contrôle des conditions d’hygiène et de vie qu’offrent les gérants. Ces derniers profitent d’un dispositif d’asile à bout de souffle, et en particulier d’un manque cruel de places, pour faire croître leur bénéfice : ils entassent les familles dans des chambres insalubres à l’atmosphère confinée et malsaine, ils réduisent le nombre de salles de bains, ils interdisent de cuisiner dans les chambres sachant que les banques alimentaires, seul recours de ces familles, offrent principalement des produits non cuisinés. Et cette solution d’hébergement censée être temporaire peut durer des mois, parfois même des années. Depuis neuf mois, Lakmal et sa famille doivent se contenter d’un lit double et le radiateur qu’ils avaient réussi à se procurer leur a été confisqué début février. Leur seule liberté est de quitter l’hôtel, mais pour aller où ? Comme des milliers d’autres, ils payent le prix fort du débordement du Samu social.

Le recours à l’hôtel, qui impose des déménagements permanents d’un coin à l’autre de l’Île-de-France, si ce n’est plus loin, mettait déjà les familles en difficulté pour accéder aux associations d’aide ou pour scolariser les enfants. Mais depuis quelques mois, cette situation est passée à un stade critique qui outrepasse les limites de la dignité humaine et qui met en danger la vie d’hommes, de femmes et d’enfants.

Au Centre Primo Levi, où 350 réfugiés victimes directement ou indirectement de violences politiques sont soignés chaque année, le bébé de Lakmal est loin d’être le seul à être suivi par un médecin pour des raisons de conditions d’hébergement et d’insécurité alimentaire. « De façon générale, témoigne le Dr. Afnaïm, ces conditions aggravent l’état de santé physique et psychique des adultes comme des enfants. Les pathologies respiratoires, en particulier, sont de plus en plus fréquentes chez les plus jeunes. »

Le sentiment d’impuissance et de frustration est croissant dans notre équipe comme dans celles de toutes les associations d’aide aux demandeurs d’asile, sur lesquelles s’appuie le gouvernement sans pour autant leur donner les moyens d’apporter des solutions. Les travailleurs sociaux, mais aussi les psychothérapeutes (car il va sans dire que dans ces conditions, leur travail est également mis à mal), et de même tous ceux qui tentent d’apporter leur pierre à l’édifice, sont à bout de forces.

Nous exhortons donc le gouvernement à ce que les efforts annoncés en faveur des plus démunis, et en particulier le plan triennal présenté par la ministre du logement le 3 février dernier, soient suivis d’effet le plus tôt possible pour apporter un regard humain à sa politique de « gestion des flux » et mettre un terme à ce qui commence à représenter une réelle crise humanitaire.

*Les noms de la famille ont été modifiés.

(1)                 A notre connaissance, il n’existe pas de chiffres sur les conditions de logement des demandeurs d’asile hors CADA (centres d’accueil pour demandeurs d’asile).

Source : Mediapart, 24 MARS 2015

http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/240315/des-placards-cafards-pour-les-demandeurs-d-asile

 

Réfugiés syriens : la promesse tenue de François Hollande

-

 

« Malgré un démarrage poussif, le gouvernement vient d’annoncer que le programme  » Syrie 500 «  avait tenu ses objectifs, et serait renouvelé en 2015. Il aura donc permis l’an dernier à 385 Syriens d’obtenir des visas à titre humanitaire en urgence, et à 115 autres de s’installer en France dans le cadre d’un accord de 2008 signé entre la France et le HCR – le tout, sans devoir passer par les procédures classiques de l’asile. »

« Ces 500 arrivées semblent toutefois peser peu au regard des 30 000 asiles réclamés par le HCR aux pays européens pour les Syriens. La France est d’ailleurs loin derrière l’Allemagne, qui a promis d’accueillir 10 000 réfugiés syriens, ou même que la Suède (1 200), mais devant l’Espagne (240). »

Lire l’article intégral…

http://luipresident.blog.lemonde.fr/2015/01/25/refugies-syriens-la-promesse-tenue-de-francois-hollande/

 

 

Où sont passés les 48 millions de dollars promis aux Syriens par l’Union Européenne ?

Au milieu de la campagne pour la régularisation des réfugiés, une autre information a défrayé la chronique : le Programme alimentaire mondial ( PAM) a suspendu les bons alimentaires à 1,7 million de réfugiés en raison d’un manque de financement des gouvernements. Grace a la pression médiatique, les paiements ont fini par être faits à la dernière minute et le programme a été renouvelé pour le moment. Mais le financement de cette crise des réfugiés est loin d’être résolu.
Le PAM a indiqué que la raison de la suspension des bons de nourriture était due aux « promesses non tenues » de certains gouvernements. Nous avons donc commencé à creuser dans les chiffres officiels de l’ONU, et nous avons trouvé un grand vide inexpliqué. Avec seulement 21 jours laissés en 2014, la Commission européenne a omis de payer 48 000 000 dollars qui avaient été promis.
L’aide financière est urgente, les rations alimentaires sont minimes, et les réfugiés manquent de couvertures et de tentes. Il y a seulement 2 semaines, deux bébés sont morts de froid dans l’un des camps du Liban. Et il va faire de plus en plus froid.
Lorsque nous avons demandé à la Commission européenne vendredi dernier des détails à propos de ce vide de financement énorme, ils ont répondus en disant que des vérifications au plus haut niveau vont être faites et qu’ils reviendront vers nous. Cela fait maintenant cinq jours et toujours aucune explication.
C’est exactement sur ce point que la pression du public peut aider. Ce n’est pas une question qui devrait être archivée au fond de la boîte de réception d’un bureaucrate. C’est un financement essentiel pour la Syrie.
Appelons donc aujourd’hui la Commission européenne à payer immédiatement les 48 000 000 de dollars promis. Cet argent est dû aux personnes les plus vulnérables du monde. Faisons en sorte qu’elles l’obtiennent sans plus tarder.
Partagez, après avoir ajouté votre nom à notre appel:

https://thesyriacampaign.org/en/actions/promises-to-refugees

 

Accueillez les réfugiés syriens, disent les agences humanitaires aux pays riches:
http://www.theguardian.com/world/2014/dec/08/take-in-syrian-refugees-rich-countries

 

Passons de la déception à l’espoir

………………………………………

Texte en français : Via page FB de Wladimir Glasman

https://www.facebook.com/profile.php?id=100005876497366&fref=tl_fr_box&pnref=lhc.friends

réfugiée syrienne

 

Liban. Réfugiés syriens: «non-assistance à personne en danger»

Liban. Réfugiés syriens: «non-assistance à personne en danger»

 

La nouvelle est arrivée par SMS. Un message de sept lignes, froid et mécanique. «Nous sommes au regret de vous informer que le Programme alimentaire mondial n’a pas reçu le financement nécessaire pour recharger votre carte d’alimentation au mois de décembre. Nous vous informerons dès que nous aurons reçu le financement permettant de redémarrer le programme.»

C’était mardi 2 décembre 2014. Dans le camp Oum Mahmoud, une vingtaine de cahutes coincées sur le bord d’une route agricole, dans la vallée de la Bekaa, au centre du Liban, certains réfugiés syriens ont pleuré. D’autres se sont pris la tête entre les mains, pour ne pas qu’elle explose. D’autres encore, illettrés ou accaparés par les soucis, n’ont pas prêté attention à ce petit texte ou n’ont pas réfléchi à ses conséquences. «Je m’en remets à Dieu», soupire Oum Hussein, une mère de sept enfants, le regard hébété, qui balaie le perron de son abri de fortune.

Lire la suite…

http://alencontre.org/moyenorient/liban-refugies-syriensnon-assistance-a-personne-en-danger.html

Réfugié·e·s syriens dans la Bekaa (Liban), en décembre 2013. En décembre 2014: avec le froid, mais sans «aide alimentaire»

Réfugiés syriens

 

 

 

Les pays riches démissionnent de leur devoir humanitaire

Syrie.  Amnesty dénonce le nombre « dérisoire » de réfugiés accueillis par les pays riches

À quelques jours de la conférence de Genève prévue le 9 décembre, l’organisation de défense des droits de l’Homme se dit « choquée » par le refus des pays riches d’accueillir plus de réfugiés. « Près de 3,8 millions de réfugiés de Syrie sont accueillis principalement par cinq pays de la région : la Turquie, le Liban, la Jordanie, l’Irak et l’Égypte », souligne Amnesty. « Seul 1,7 % de ce total a pu bénéficier d’un asile dans le reste du monde ».

Lire la totalité de l’article…

http://www.lecourrierdelatlas.com/840905122014Amnesty-denonce-le-nombre-derisoire-de-refugies-accueillis-par-les-pays-riches.html

Amnesty dénonce le nombre

 

 

 

Violences à l’égard des femmes en Syrie

5  papiers et témoignages, ci-après avec les liens

Merci à « FemmeS pour la Démocratie » de ce sérieux travail

…………………………………………..

1/ Violences à l’égard des femmes en Syrie,

1 ère partie

L’intervention de Noura Al-Ameer à Genève le 25 novembre 2014

« Ceci n’était pas nouveau pour ce régime qui ignore toute loi de protection des femmes contre les abus et la violence sexuelle. Il a même laissé les mains libres aux responsables de l’Etat et aux chefs des services secrets pour faire usage de chantage à caractère sexuel sur les femmes au nom du pouvoir et ceci en toute impunité. »

https://femmesdemoc.wordpress.com/2014/11/28/violences-a-legard-des-femmes-en-syrie-1ere-partie/

…………………………………………..

2/ Violences à l’égard des femmes en Syrie,  2e partie

Témoignage de Tarek Kurdi, par skype

https://femmesdemoc.wordpress.com/2014/11/30/violences-a-legard-des-femmes-en-syrie-2e-partie/

…………………………………………..

3/ Violences à l’égard des femmes en Syrie,  3e partie

Témoignage d’Alaa

https://femmesdemoc.wordpress.com/2014/12/01/violences-a-legard-des-femmes-en-syrie-3e-partie-temoignage-dalaa/

…………………………………………..

4/ Violences à l’égard des femmes en Syrie,  4e partie

Témoignage d’Eman

« Eman a été enlevée par les milices d’Assad « les Chabbiha »… Elle s’est retrouvée avec d’autres femmes à la merci de ces monstres… Eman témoigne… »

https://femmesdemoc.wordpress.com/2014/12/03/violences-a-legard-des-femmes-en-syrie-4e-partie-temoignage-deman/

…………………………………………..

5/ Violences à l’égard des femmes en Syrie,  5e partie

Témoignage de Kenda

« C’est parce que nous chantions la paix que nous avons été conduites dans les cellules de l’obscurité. »

https://femmesdemoc.wordpress.com/2014/12/03/violences-a-legard-des-femmes-en-syrie-5e-partie-temoignage-de-kenda/

 

 

L’école publique au Liban plombée par l’afflux des élèves syriens

Jamais rentrée scolaire n’aura été si incertaine. Croulant sous les demandes des réfugiés syriens, boudée par les élèves libanais, incapable de trouver la formule idéale, l’école publique patauge.

 

Le cafouillis. C’est le moins qu’on puisse dire sur la rentrée scolaire du secteur public, alors que l’école privée a déjà atteint sa vitesse de croisière depuis le mois d’octobre. Déterminé à ne pas réitérer l’expérience désastreuse de l’année passée, qui avait poussé les Libanais à bouder l’école publique vu le trop plein d’élèves syriens, le ministre de l’Éducation, Élias Bou Saab, a posé des conditions rédhibitoires à l’accès à l’école publique des petits réfugiés syriens.

Il a d’abord ouvert les inscriptions aux élèves libanais ou de mère libanaise, aux sans-papiers et aux étrangers détenteurs d’un permis de séjour, et invité ces enfants à rejoindre les bancs de l’école, le 22 septembre. Il a ensuite exigé des enfants syriens la présentation de papiers d’identification et la justification d’une scolarisation de trois ans au Liban, pour être admis dans l’enseignement classique délivré le matin aux côtés des petits Libanais. Autrement, ils seraient invités à suivre les classes de l’après-midi (second shift) qui leur seront exclusivement consacrées. Il a formellement interdit aux établissements d’intégrer dans les classes un nombre d’élèves syriens supérieur à celui des Libanais. Une dernière position qui a été assouplie, mi-novembre, dans certaines régions et certaines écoles. Il a enfin autorisé l’admission des petits Syriens dans les classes maternelles à la condition qu’ils assument la totalité des frais. Pour ce faire, M. Bou Saab a publié trois circulaires consécutives, suivies d’une décision.

 

Lire la suite…

http://www.lorientlejour.com/article/898710/l-ecole-publique-plombee-par-lafflux-des-eleves-syriens.html

 

L’école publique plombée par l’afflux des élèves syriens