Revivre reçoit la médaille de la Ville de Paris pour son programme de français

Revivre s’est vue remettre le mercredi 3 juillet 2019, lors d’une cérémonie, qui réunissait plusieurs associations, à la mairie du 10ème arrondissement la médaille de la Ville de Paris pour son programme d’apprentissage du français.

En remettant cette médaille, la Ville de Paris a voulu récompenser les associations qui œuvrent pour l’apprentissage du français à Paris.

Médaille Rvivre Ph pour site

Michel Morzière, président d’honneur de Revivre, et Stéphane Jarre, professeur de français et responsable pédagogique du programme, ont représenté Revivre lors de cette cérémonie et ont reçu la médaille des mains de Combe Brossel, adjointe à la Maire de Paris, chargée de la sécurité, de la prévention, des quartiers populaires et de l’intégration.

Il s’agit d’une belle reconnaissance pour Revivre et son programme de français, initié en octobre 2016.

Ce programme réunit aujourd’hui, autour de Dominique Bargas, responsable du programme, et Stéphane Jarre, une dizaine de bénévoles et une quarantaine d’apprenants, répartis en différents groupes de niveaux. Il propose différents cours collectifs et cours plus personnalisés, sur 4 sites.

Table ronde : Comment demain faire revivre la Syrie

L’Association Revivre vous invite à une table ronde

« Comment demain faire revivre la Syrie »

Samedi 18 mars 2017, de 19h à 21h

Réservation conseillée avant 16 mars 2017 : invitations@imarabe.org

16939471_1287136724713609_3235283085252503270_n

à l’Institut du Monde arabe

Salle du haut Conseil

1, rue des Fossés – Saint – Bernard

Place Mohamed V, Paris 5e

Sous le parrainage de Jack Lang, Président de l’IMA

Animée par l’écrivain Isabelle Hausser

Programme:

Processus démocratique et enjeux constitutionnels: Bassma Kodmani, Politologue, directrice de l’initiative Arab Reform

Justice transitionnelle: Joël Hubrecht, Responsable du programme justice pénale internationale et justice transitionnelle

Comment aider les victimes à (re) vivre après la  torture : Omar Guerrero, Psychologue clinicien au centre de soins Primo Levi

Faire revivre le patrimoine culturel : enjeux matériels et immatériels pour la Syrie: Sophie Cluzan, Archéologue, spécialiste de l’Orient ancien

Le défi de la remise à niveau des structures médicales: Dr Ziad Alissa, Président de l’UOSSM France

Nota: La conférence est en ligne sur le site de l’IMA : https://www.imarabe.org/fr/rencontres-debats/comment-demain-faire-revivre-la-syrie

 

Notre prochain rendez-vous : Dimanche 20 novembre 2016

A l’occasion de la quinzaine de la solidarité internationale

L’association Revivre et Musiques au Comptoir

Vous invitent

Dimanche 20 novembre 2016

à une Journée syrienne à partir du 11h30

« Changeons de regard sur l’Autre »

« Exil et culture »

Au Comptoir de la Halle Roublot

95, rue Roublot – 94120 Fontenay-sous-Bois

Programme détaillé dans l’affiche

lecomptoir-copy

La collecte de « Revivre » à Fontainebleau 

Les bénévoles de l’association Revivre ont effectué une collecte de dons en couvertures, vêtements et chaussures notamment pour enfants, dans la région de Fontainebleau entre mi-janvier et mi-février. Le convoi est parti de Fontainebleau mardi 16 février, et arrivera en Turquie le dimanche 28. De là, le container sera acheminé jusqu’à l’intérieur de la Syrie à proximité de la frontière turque et la distribution sera faite auprès des populations déplacées du nord de la région d’Alep.

L’opération a été facilitée par  la mairie de Fontainebleau que nous remercions, particulièrement madame Machery (adjointe aux affaires sociales), qui  a mis gracieusement à la disposition de Revivre un hangar à l’accès facile en raison de sa proximité avec un carrefour.
La collecte a été très fructueuse et l’opération a été un succès tant par son aspect quantitatif que qualitatif.
Nombreux sont celles et ceux qui ont relayé notre appel qu’il s’agisse d’associations comme le Club d’Aviron de Fontainebleau-Avon (ANFA),  Couleurs du Sud, le Vestiaire Saint-Martin, de collectivités (mairie de Fontainebleau, intercommunalité, ….) et  de nombreux particuliers au travers de leur entreprise (INSEAD, CORNING France…) ou à titre personnel comme les jeunes lycéennes du lycée Couperin de Fontainebleau que nous remercions.
Les jeunes réfugiés syriens hébergés à Champagne-sur-Seine ont contribué activement à l’opération, ainsi que Zaid Al Kintar, Bachar Charani et Amar Khat.
Nous adressons, également, nos plus vifs remerciements à Bettina et sa maman, Valérie, Brigitte, Hamida, Chaïba, Céline, Jean-François et Marie et les  nombreux autres qui ont contribué à la réussite de cette opération.

Au nom des nombreu(ses)x syriennes et syriens déplacés en Syrie auxquels sont destinés ces dons, Revivre vous remercie.

Pique-nique franco-Syrien de Revivre le (24/01) لقاء روفيفر السوري الفرنسي بتاريخ

Revivre a le plaisir de vous invite pour passer des bons moments, ensemble…

Pique-nique franco-Syrien

Dimanche 24 janvier à partir de 14h.

يسرّ روفيفر أن تدعوكم و يسعدها حضوركم  لقضاء وقت ممتع معاً

لقاء سوري فرنسي

الأحد 24 كانون الثاني/ يناير اعتباراً من الساعة الثانية بعد الظهر

Rdv au 124, rue de Bagnolet –  Paris 20ème

M° Porte de Bagnolet

P.N FrP.N Ar

Entretien avec le Président d’Honneur de Revivre

Michel Morzière, une passerelle pour les réfugiés syriens

Ingénieur de métier, Michel Morzière se consacre depuis plus de dix ans, via son association « Revivre », à l’aide aux anciens prisonniers d’opinion en Syrie et plus récemment à l’accueil des réfugiés syriens. Ancien membre du conseil d’administration du Centre Primo Levi, il continue à travailler de pair avec l’association et imagine des missions communes de formation « quand la Syrie aura retrouvé la paix »…

Michel-Morzière

Comment en êtes-vous venu à vous engager en faveur des anciens prisonniers politiques syriens ?

J’ai toujours été un militant des droits deComment en êtes-vous venu à vous engager en faveur des anciens prisonniers politiques syriens ? l’homme. J’ai été pendant longtemps engagé dans un groupe d’Amnesty International, puis j’ai rejoint le siège à ma retraite. Mon épouse faisait partie de la coordination Syrie-Liban et moi de celle qu’on appelle « Israël – Territoires occupés – Autorité palestinienne ». Il se trouve que nous avons reçu chez nous pendant quelques jours un couple de réfugiés syriens qui était très connu de la diaspora syrienne. C’est après cette rencontre et toutes celles qui ont suivi qu’est née l’idée de monter une association pour venir en aide aux anciens prisonniers politiques syriens et à leur famille.

C’est donc à ce moment-là que vous avez créé l’association « Revivre » ?

Tout à fait. C’était en 2004. L’association est en fait née de l’émanation de Syriens opposés au régime d’Hafez al-Assad réfugiés en France et de militants d’Amnesty International dont nous faisions partie.

Nous avons commencé à aider d’anciens prisonniers d’opinion restés en Syrie, si possible en allant là-bas, que ce soit dans les démarches de visa auprès de l’Ambassade, dans l’achat de billets d’avion ou encore le financement de radiographies (à défaut de pouvoir financer des traitements médicaux complets).

Et depuis le début de la guerre en Syrie, comment faites-vous pour continuer à les aider ?

Evidemment, à partir de la révolution syrienne en 2011, il n’était plus question d’aller sur place. Nous nous sommes donc concentrés sur l’accueil de ceux qui arrivaient jusqu’ici, qui en général se retrouvent sans repères, sans toit ni connaissance de la langue. Autant la plupart des réfugiés originaires d’Afrique parlent le français et connaissent les réseaux en France, autant les Syriens sont perdus ici, donc il était nécessaire d’organiser leur accueil.

Grâce à un financement d’Euromed, nous avons pu mettre en place une permanence à la mairie du 20ème arrondissement de Paris ainsi qu’un ensemble de réseaux, principalement en Île-de-France mais aussi dans quelques autres régions : un premier réseau de familles qui sont prêtes à les accueillir dans l’urgence, quelques jours, et un deuxième réseau plus large pour prendre le relais. Composée de deux salariées et d’un ensemble de bénévoles, la permanence offre une aide à la fois sociale (hébergement, accès aux droits) et juridique (procédure d’asile).

D’autre part, nous avons mis en place un programme d’apprentissage du français en partenariat avec un organisme spécialisé, un programme d’accompagnement culturel (pics-nics, visites de musées…) et une enveloppe budgétaire pour les aides financières exceptionnelles.

Cela dit, nous avons réussi à maintenir aussi des projets scolaires sur place, en Syrie et en Turquie.

Quels sont vos liens avec le Centre Primo Levi ?

C’est à l’époque où j’étais encore à Amnesty International que je suis entré en contact avec le Centre Primo Levi. En tant que membre fondateur, Amnesty avait deux représentants au conseil d’administration du Centre et je m’étais proposé pour en faire partie. Depuis, nous sommes restés très proches. A une époque, nous avions le projet d’aller former ensemble des psychologues en Syrie mais nous nous sommes rendus à l’évidence que c’était irréalisable étant donné les circonstances.

En fait, le Centre Primo Levi est en quelque sorte le pendant psycho-médical de Revivre : nous orientons vers lui toutes les personnes dont nous ressentons un besoin d’être soignées, ce qui n’est pas toujours facile à faire émerger. Dernièrement, nous lui avons orienté un jeune de 23 ans qui est devenu aveugle il y a quelques mois, à la suite d’un largage de barils de plomb. Il a fui au Liban, mais comme ils n’avaient pas la possibilité de le soigner là-bas, il a voulu faire une demande de visa pour la France. Deux conditions lui ont été imposées : qu’il ait un rendez-vous aux Quinze-Vingt et qu’il paye 3000 euros ! Il a réussi à réunir les 3000 euros et arrivé en France avec un compatriote, il s’est retrouvé seul et sans aucune aide, avec seulement l’adresse de la permanence de Revivre en poche. Il a pu avoir rapidement le statut de réfugié et être hébergé chez des partenaires ; mais on vient de lui retirer l’allocation à laquelle il n’a plus droit en tant que réfugié statutaire, et à son âge il n’a pas encore droit au RSA. Pourtant il est de toute évidence encore incapable d’être autonome : il apprend seulement le braille…

Que pensez-vous du plan européen de relocalisation qui concerne en premier lieu les Syriens ?

Jusqu’à ce jour, quelques centaines de Syriens sont arrivés par ce biais en France. Malgré les quelques inconvénients de ce plan, notamment la répartition totalement arbitraire et donc les risques de séparations familiales, il s’agit de la « voie royale » pour les réfugiés : ils sont hébergés dans des centres à Paris qui se chargent de la procédure de dépôt de leur demande d’asile, puis ils sont envoyés dans un CADA, souvent en province. Ils obtiennent presque tous un statut de réfugié ou une protection subsidiaire, et ce dans des délais record. Mais ce plan n’est prévu que pour 30 000 personnes en ce qui concerne la France, or les besoins sont autrement plus importants : 800 000 sont arrivés en Europe depuis début 2015 et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés prévoit 600 000 nouvelles arrivées depuis la Turquie dans les quatre prochains mois. Selon Bruxelles, 3 millions de réfugiés syriens, irakiens et afghans arriveront d’ici fin 2017… Il y a donc nécessairement des « arrivées collatérales » qui continuent et qui continueront à avoir lieu. Et pour ceux-là, c’est beaucoup plus compliqué. Ce sont eux que nous retrouvons à notre permanence.

Comment imaginez-vous l’avenir de la Syrie et donc l’évolution de votre association ?

Je vois deux scénarios possibles. Ou bien ce conflit atroce se poursuit et des gens en situation de grande vulnérabilité continuent à arriver en France, auquel cas nous continuerons avec le Centre Primo Levi à leur servir de passerelle. Ou bien – ce qui n’est pas impossible car les grandes puissances commencent à prendre la mesure de la situation, ne serait-ce que par nécessité face à l’arrivée massive de réfugiés – on arrive à un accord de cessez-le-feu et de paix, auquel cas on organise ensemble une coordination sur place, en utilisant nos réseaux, pour soigner les traumatismes.

 

Source : http://www.primolevi.org/non-classe/michel-morziere-une-passerelle-pour-les-refugies-syriens.html

Album photos : Revivre aux fêtes de la Madelon

Photos ©  Alaa Abdelwahab

30 mai 2015 , à Fontenay sous Bois

1

Le stand de Revivre

2 Michel Morzière

Michel Morzière, Président d’Honneur de Revivre, avec les visiteurs

3

Le public autour de la cuisine syrienne

5

On fait la queue

6 débat Hala Kodmani Isabelle Hausser

Le débat avec Hala Kormani et Isabelle Hausser, animé par Michel Morzière

7 les deux livres

Signature des deux livres des intervenantes

8 Isabelle Hausser

Isabelle Hausser

9 Hala Kodmani.

Hala Kodmani

10 Sur Palmyre Mohamad Taha

L’état de lieu à Palmyre le 30 mai, avec Mohamad Taha, archéologue

et originaire de la ville historique

 

11

Le stand après le débat et la signature