Communiqué : Paris le 16 avril 2025
Au mépris des règles du droit international, dès le 8 décembre 2024, date de la chute et la fuite de Bachar Al-Assad, Israël a envoyé des troupes pour s’emparer d’une zone tampon démilitarisée du Golan (où patrouille l’ONU dans le sud-ouest de la Syrie) et bombarde de nombreuses zones du territoire, sans ménagement pour les populations civiles.
Depuis cette date, selon le décompte de Charles Lister, spécialiste de la Syrie, l’aviation israélienne a mené plus de 730 frappes ! Plus récemment, le mercredi 2 avril, des frappes israéliennes ont détruit l’aéroport militaire de Hama, faisant plusieurs victimes dont quatre militaires et 12 blessés. L‘aéroport militaire T4, dans la province de Homs a également été détruit. Ce même jour, une frappe aérienne a visé les abords du bâtiment de recherche scientifique, déjà bombardé par le passé, dans le quartier de Barzeh à Damas.
Le jeudi 3 avril, l’armée israélienne a mené une opération dans le sud de la Syrie, déclarant avoir répondu à des tirs d’hommes armés, ajoutant avoir tiré sur plusieurs combattants qui ont été éliminés. Selon les autorités de la province de Deraa, plusieurs civils ont été tués et d’autres blessés, à la suite d’un bombardement israélien près de la ville de Nawa. Ces bombardements sont intervenus après une incursion en profondeur des forces israéliennes, provoquant une réaction des civils de la région qui ont pris les armes pour s’opposer à l’avancée des troupes israéliennes.
Les propos du ministre israélien de la Défense, Israël Katz, menaçant les nouvelles autorités syriennes de payer un « lourd tribut » si la sécurité d’Israël était menacée doivent nous interroger sur la stratégie du gouvernement israélien vis à vis d’un peuple, libéré de 55 années de dictature, qui aspire à reconstruire son pays dans la paix, et qui n’a strictement aucunement les moyens militaires de menacer Israël, d’une quelconque façon.
L’effondrement du Hezbollah en Syrie illégitime toute action d’Israël ; quant à la Turquie membre de l’OTAN, elle n’a ce jour, émis la moindre perspective d’y installer des bases militaires.
Nous interpellons les chancelleries occidentales, et tout particulièrement la France, pour faciliter des négociations entre la Syrie et Israël afin de faire respecter :
– La résolution 242 du Conseil de sécurité après la guerre de Six-Jours en juin 1967, demandant à Israël de se retirer du Golan syrien.
– La résolution 497 du Conseil de sécurité des Nations unies, adoptée à l’unanimité le 17 décembre 1981 déclare que la loi israélienne qui annexe le Golan syrien est « nulle et non avenue et sans effet juridique international ».
Revivre condamne les actions israéliennes de déstabilisation qui sont une violation flagrante du droit international et de la souveraineté syrienne entravant les Syriens dans leur destinée pour une Syrie Libre et Démocratique