Communiqué du 17 mai 2015
Réfugiés syriens : l’Europe et la France devant leurs responsabilités
Nous attendons une clarification et des décisions
Mercredi 13 mai 2015, la Commission européenne a proposé des mesures pour répondre à l’afflux de demandeurs d’asile dans l’UE. Une des dispositions envisagées serait la mise en place de quotas établis selon des critères mesurables dans chaque pays d’accueil.
Samedi 16 mai 2015, le Premier Ministre Manuel Valls, s’est précipité au poste frontière de Menton pour affirmer son opposition à l’instauration de quotas ,affirmant que l’asile est un droit et que les réfugiés doivent être répartis plus équitablement entre les pays de l’Union Européenne .
Les termes en eux même de cette déclaration sont difficilement contestables, si ce n’est qu’il est à craindre que le débat sémantique qui va s’instaurer entre « justes quotas » et » répartition équitable » soit le prétexte à rester dans un statut quo inadmissible au niveau du respect de la dignité humaine de personnes ayant subi en Syrie depuis plus de quatre ans la barbarie.
Cela fait plus de deux ans que nous disons qu’avec plus de 4 millions de réfugiés dans des camps autour de la Syrie et une paralysie de Communauté internationale pour mettre fin aux crimes de guerre et crimes contre l’Humanité commis dans le pays, l’Europe dont la France avaient le devoir d’anticiper et d’organiser une arrivée massive de syriens.
Que représente depuis 2011, l’accueil de 5 000 syriens au regard des 40 000 syriens accueillis par la Suède et l’Allemagne ?
Nous demandons que certains politiques mettent fin à leur discours honteux et irresponsables parlant de « clandestins », de « sans- papiers », d’illégaux à refouler à nos frontières, alors que ces hommes, femmes et enfants sont en fait des victimes de guerre et doivent bénéficier du droit humanitaire international.
Association Revivre
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