Catégorie : Actualités
Protéger la vie et les droits des enfants dans les pays en guerre
Revivre participe à cette soirée débat-rencontre, et abordera son action en faveur des enfants des écoles du camp de Roukban en Syrie.
SOIRÉE ANNIVERSAIRE
JEUDI 24 OCTOBRE 2024
Fil conducteur de la soirée par :
Leyla-Claire RABIH, metteure en scène et traductrice, a été nommée directrice de l’ENSATT en mars 2024. Après des études littéraires, elle a été formée au conservatoire supérieur Ernst Busch de Berlin. Elle travaille pendant dix ans en Allemagne entre le théâtre subventionné et la scène indépendante, privilégiant le répertoire contemporain et les jeunes auteurs. À l’international, elle collabore notamment avec l’institut français, et a déjà mis en scène à l’ENSATT en 2023 une ouverture avec le Market Lab de Johannesburg.
TABLES RONDES
… L’expérience carcérale en Syrie
Moustafa KHALIFÉ est un écrivain primé et un topographe syrien né en 1948, ancien détenu d’opinion célèbre et auteur du livre La Coquille, roman inspiré de son expérience carcérale sous le régime de Hafez el-Assad, notamment à Palmyre, une des pires prisons construite par le régime syrien.
Najah ALBUKAI est un graveur et dessinateur syrien né à Homs en 1970. Il est connu notamment pour ses dessins de corps suppliciés et de méthodes de torture, subies et observées lors de ses périodes d’emprisonnement dans les prisons du régime syrien.
Garance LE CAISNE est une journaliste et autrice française. Son livre documentaire Opération César, sur les atrocités commises dans les prisons du régime de Bachar el- Assad en Syrie, publié en 2015, a acquis une reconnaissance internationale. Elle a reçu le Prix de littérature Geschwister Scholl en Allemagne en 2016. Elle a également co- réalisé avec Stéphane Malterre en 2021, un documentaire intitulé Les Âmes perdues sur les procédures judiciaires qui tentent de donner justice aux détenus syriens et à leurs familles.
Traduction arabe/français : Randa BAAS
… Revivre en action
Clémence BECTARTE, avocate au Barreau de Paris, est spécialisée en droit pénal, droit international des droits de l’Homme et droit international humanitaire. Depuis 2008, elle coordonne le Groupe d’action judiciaire de la FIDH, un réseau de magistrats, juristes, avocats et professeurs de droit issus des organisations membres de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), qui a pour mandat d’accompagner les victimes des crimes internationaux les plus graves que sont le génocide, les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et la torture, devant les juridictions nationales et internationales.
Jihad YAGIZI est un journaliste et analyste syrien, fondateur et rédacteur en chef de The Syria Report, un bulletin en ligne sur l’économie syrienne, ainsi que cofondateur de The Syrian Observer, qui traduit des articles de la presse syrienne en anglais. Jihad a publié de nombreux travaux sur l’économie de guerre en Syrie, la décentralisation, l’exploitation de la destruction des biens par le régime, l’impact des sanctions sur l’économie syrienne et les conséquences de l’effondrement de l’économie libanaise.
ARTISTES
Naïssam JALAL
Flûtiste vertigineuse et compositrice prolifique, Naïssam Jalal se produit avec ses différentes formations, dévoilant un univers musical personnel et vibrant qui, tant sur le fond que sur la forme, redonne tout son sens au mot liberté. Lauréate des Victoires du Jazz 2019, nominée aux Victoires du Jazz 2018 et 2021, « Coup de Cœur 2017′′ de l’Académie Charles Cros, Groupe Révélation Citizen Jazz 2017, Lauréate du Prix des Musique D’ICI- Diaspora Music Awards 2020.
Mohanad ALJARAMANI
Oudiste, chanteur et percussionniste, né en 1979 à Sweida (Syrie), il est diplômé du Conservatoire national supérieur de musique de Damas en 2008 et co-fonde le trio Bab Assalam (la porte de la paix) avec Raphaël Vuillard et Khaled Aljaramani, en 2007. Il appartient à la troupe du Conservatoire national supérieur et à celle de l’Opéra de Damas de 2005 à 2011. Il se produit en concerts dans le monde arabe, en Afrique et en Europe, notamment au Mucem et à l’opéra de Marseille, à l’Institut du monde arabe à Paris et collabore avec des musiciens comme le chanteur compositeur Abed Azrié.
Yara AL HASBANI
Née en 1993 à Damas en Syrie, Yara Al Hasbani étudie la danse à l’Institut supérieur d’art dramatique de Damas. Elle est lauréate du dispositif FoRTE de la Région Île-de-France, et de la Caisse des dépôts et de la SACD et AFAC pour sa première création de groupe Elham sur la confiscation du corps des femmes dans le monde.
M 13 (METRO 13)
À son arrivée à Paris, la chanteuse Samara JAD forme le groupe Métro 13 avec le musicien et compositeur Fawaz BAKER, en clin d’œil à cette ligne liant les destinations des différents membres.
En musique, leurs âmes se mêlent dans un répertoire où les expériences résonnent avec douceur et amertume à travers le oud (Fawaz BAKER), le qanun (Nidhal JAUOA), le violon (Sameh KATALAN), les percussions (Samir HOMSI), et bien sûr la voix de Samara JAD.
FILM – Revivre, 20 ans après
Réalisation : Mahmoud HAMOUD avec Abdulrazak ALJUMAA et Emilie GLASMAN
Montage : Ahmad MUADDAMANI
Mixage son : Rita MAHMOUD
Traduction : Abdulrazak ALJUMAA
Interviews (dans l’ordre d’apparition) :
- Assem HAMSHO – Photographe et activiste syrien
- Michel DUCLOS – Ancien Ambassadeur de France en Syrie de 2006 à 2009
- Aïcha ARNAOUT – Poétesse et activiste franco-syrienne
- Pascale BRICE – Ancien Directeur de l’OFPRA de 2012 à 2018
- Michel MORZIÈRE – Membre fondateur et président d’honneur de l’Association
Soirée anniversaire des 20 ans de REVIVRE à l’institut du Monde Arabe le jeudi 24 octobre 2024 – 19h à 22h
Cette soirée sera à la fois un moment festif pour les adhérents, invités et personnes qui soutiennent Revivre, et un rappel des objectifs pour lesquels REVIVRE a été créé et continue d’œuvrer.
Un film et deux temps forts (entretien et une table ronde) marqueront cette soirée entrecoupée d’intermèdes musicaux d’artistes syriens.
Les réservations sont closes
Une nouvelle victoire contre l’impunité de Bachar Al – Assad
La cour d’appel de Paris a validé, mercredi 26 juin, le mandat d’arrêt émis par des juges français contre le président syrien Bachar al-Assad, accusé de complicité de crimes contre l’humanité pour des attaques chimiques meurtrières au gaz du 5 août à Adra et Douma, et du 21 août 2013 dans la Ghouta orientale, banlieue de Damas, faisant plus de 1 000 morts et des centaines de blessés.
Par cette décision, la chambre de l’instruction a rejeté la requête du Parquet national antiterroriste (Pnat), qui demandait l’annulation du mandat au motif de l’immunité personnelle des présidents en exercice.
Le Pnat considérait que les exceptions à l’immunité personnelle des chefs d’Etat en exercice sont « réservées au seul bénéfice des juridictions internationales », comme la Cour pénale internationale, et non des tribunaux de pays étrangers. La Chambre de l’instruction de Paris en a décidé autrement !
Les quatre mandats d’arrêt pour la planification présumée des attaques chimiques visant Bachar al-Assad, son frère Maher, ainsi que les généraux, Ghassan Abbas et Bassam al-Hassan peuvent ainsi être exécutés.
Cette décision de la justice française arrive peu après la condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité le vendredi 24 mai 2024 par la Cour d’assises de Paris de trois membres de l’entourage de Bachar al-Assad : Ali Mamlouk (ex-chef du Bureau de la sécurité nationale), Jamil Hassan (ex-directeur des services de renseignements de l’armée de l’air), et Abdel Salam Mahmoud (ex-directeur de la branche investigation de ces services) accusés de la disparition forcée et de la mort sous la torture de deux franco-syriens.
Non à l’impunité pour les responsables des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre. La Justice doit passer !
Un procès qui grave dans le marbre les crimes du régime de Bachar Al-Assad
Communiqué du 25 mai 2024
Trois hauts responsables du régime syrien, jugés pour complicité de crimes contre l’humanité et délit de guerre, ont été condamnés vendredi 24 mai 2024 par la justice française à la réclusion criminelle à perpétuité.
La cour d’assises de Paris a jugé coupable – de la disparition forcée et de la mort sous la torture de deux franco-syriens – trois membres de l’entourage de Bachar al-Assad : Ali Mamlouk (ex-chef du Bureau de la sécurité nationale, la plus haute instance de renseignement en Syrie), Jamil Hassan (ex-directeur des services de renseignements de l’armée de l’air), et Abdel Salam Mahmoud (ex-directeur de la branche investigation de ces services).
« C’est le premier procès qui juge et condamne pour complicité de crimes contre l’humanité de si hauts responsables du régime syrien », a déclaré à la sortie du tribunal Me Clémence Bectarte, qui défendait plusieurs parties civiles dans ce dossier.
Aujourd’hui, la situation en Syrie reste marquée par une totale impunité ; le peuple syrien martyrisé attend toujours que la justice passe concernant des centaines de milliers de victimes.
Durant les audiences, plusieurs experts et rescapés des geôles syriennes ont défilé à la barre pour décrire le système politique et carcéral syrien et témoigner des horreurs subies en détention. Des photos du dossier César, du nom d’un ex-photographe de la police militaire qui s’est enfui de Syrie en 2013 avec 46.000 photographies effroyables de corps torturés, ont été diffusées à l’audience.
Ce procès, c’est bien évidemment celui du président Assad lui-même.
Revivre exhorte tous les dirigeants européens, et tout particulièrement les dirigeants de notre pays, à ne jamais normaliser les relations avec Bachar al-Assad et ne jamais réhabiliter un criminel qui martyrise son peuple.
Non à l’impunité pour les responsables des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, comme ce vendredi 24 mai 2024 à Paris. La Justice doit passer !