La Syrie, notre propre humanité en question – vidéo conférence-débat

A l’invitation de M. le député Guillaume Gouffier-Cha, vice-président du Groupe d’études à vocation internationale France-Syrie, Revivre a organisé une conférence-débat, animée par Isabelle Hausser, écrivaine, le lundi 25 mars 2019, à l’Assemblée nationale, sur le sujet de

 «  La Syrie, notre propre humanité en question ».

Retrouver la vidéo de la conférence pour revoir cette conférence ou la découvrir si vous n’avez pu être présents avec nous :

 

Intervenants :

– Ziad Majed

Politologue, essayiste et chercheur franco-libanais. Il est auteur et co-auteur d’ouvrages, d’articles et d’études sur les réformes, les transitions démocratiques, les élections, la société civile et la citoyenneté au Liban, en Syrie et dans la région arabe. Auteur de La Révolution orpheline et Dans la tête de Bachar al-Assad.

– Garance Le Caisne

Journaliste indépendante. Après avoir vécu au Caire dans les années 1990, elle a couvert les printemps arabes et se rend régulièrement en Syrie. Ses reportages ont été publiés entre autres dans Le Journal du Dimanche et L’Obs.. Auteur de « Opération César – Au cœur de la machine de mort syrienne » 

– Joël Hubrecht

Spécialiste de la justice pénale internationale, responsable du programme Justice pénale internationale et justice transitionnelle de l’IHEJ – Institut des Hautes Études sur la Justice.

 Michel Morzière

Président d’honneur de l’association Revivre, Association qui depuis 2004 soutien les prisonniers d’opinion syriens, les  réfugiés en France et en Syrie.

Des cours de langue pour permettre aux réfugiés syriens de “revivre”

Des cours de langue pour permettre aux réfugiés syriens de “revivre”

Association-Revivre cours de français

Stéphane Jarre, professeur de français à l’association Revivre, avec ses étudiants

Ils sont 5,6 millions de Syriens à avoir fui leur pays, laissé tout derrière eux pour survivre, construire une vie nouvelle. « Revivre », tel est le nom de l’association soutenue par Solidarité Laïque qui facilite leur accueil en France, en proposant des cours de langues. 3 questions à Stéphane Jarre, professeur de français bénévole pour l’association.

Quels sont les besoins des réfugiés syriens que vous accompagnez ?

Après des parcours migratoires violents, les personnes que nous accueillons veulent simplement vivre, aller au travail pour nourrir leur famille et construire leur avenir. À l’association Revivre, nous proposons un cours pour les intermédiaires et les débutants afin de répondre au mieux à leurs besoins linguistiques. Nous les préparons à l’obtention d’un diplôme d’étude en langue française sur trois niveaux, reconnu au niveau européen. Évidemment, ce travail demande du temps. Je suis souvent soufflé par leur détermination à apprendre !

Est-ce que cet accompagnement va au-delà de l’apprentissage du français ?

Pour des personnes qui ne parlent pas la langue, les démarches administratives sont très ardues. Nous leur apportons un soutien. Nous les aidons aussi dans leur recherche d’emploi, ou à trouver une formation adaptée à leur projet professionnel. Et nous essayons de promouvoir l’interculturalité. Nous mettons par exemple en place des binômes franco-syriens pour qu’ils puissent échanger et partager sur des sujets culturels, les mœurs ou leurs traditions respectives. Des sorties culturelles sont organisées avec l’association, pour les parents et les enfants, ou encore des balades pour découvrir notre patrimoine ou les environs de Paris, et certains partent en vacances, via le programme « Vacances et Insertion », dans des centres où ils peuvent rencontrer d’autres familles.

Créée en 2004 pour venir en soutien aux prisonniers d’opinion syriens, l’association Revivre continue son combat, face au régime autoritaire du président Bachar Al-Assad, en aidant les opposants politiques et les réfugiés syriens en France. Plusieurs milliers de réfugiés syriens ont ainsi pu être accompagnés par l’association, en particulier de nombreuses femmes seules avec enfants ayant traversé, pour certaines, de lourdes épreuves au cours du périple migratoire. L’association a mis en place depuis septembre 2016, un programme d’apprentissage du français qui vise plusieurs objectifs : autonomie dans les démarches administratives et dans la vie socialepréparation du diplôme d’études en langue française et facilitation de l’insertion professionnelle. Solidarité Laïque soutient cette association et accueille les cours de langue française dans ses locaux.

Source : Solidarité Laïque, 29 janvier 2019

https://www.solidarite-laique.org/informe/9789/?fbclid=IwAR3zLGKLizYXHlJJEl3FpngXmXQE-dtFlzvxvHItEu4xVF5bF2zsXHDbyw0

Urgence/ Le camp d’al-Roukban عاجل / مخيم الركبان

Le camp d’al-Roukban, à la frontière entre la Syrie et la Jordanie, est désormais privé de ravitaillement.

Côté syrien, l’armée de Bachar al-Assad a chassé les insurgés de la région et a coupé les voies d’accès au camp pour mettre fin à la contrebande. Côté jordanien, les autorités bloquent depuis le début de l’année les livraisons de l’aide internationale au camp d’al-Roukban, qui abrite environ 50 000 réfugiés, en majorité des femmes et des enfants.

Revivre, qui soutient le projet de la Maison de Palmyre qui a ouvert une école dans le camp d’al-Roukban, vient de débloquer une aide d’urgence pour permettre de nourrir une vingtaine de famille pendant une semaine.

Vous pouvez adresser vos dons à REVIVRE afin de soutenir plus de familles.

Sinon vous pouvez  soutenir par :

1/ Chèque à l’ordre de l’association Revivre en indiquant au dos que c’est pour « Urgence al-Rukban »

Adresse :Association Revivre – Maison du Citoyen et de la Vie Associative

16 rue du Révérend-Père Lucien Aubry – 94120 Fontenay-sous-Bois.

2/ Virement en précisant « Urgence al-Rukban »:

Banque BRED – code :10107- agence : 00234 – compte n° :00624005432-clé :30

Comme toujours vos dons peuvent bénéficier d’une défiscalisation de 66%.
Un grand merci pour votre soutien !

al-Roukban 2

le camp d’al-Roukban

al-Roukban 1

Un sit-in à Killi (gouvernorat d’Idlib) des déplacés de Palmyre soutiennent les familles dans le camp d’al-Roukban, le 12-10-2018

« Pas de relations diplomatiques avec un État de barbarie »

« Pas de relations diplomatiques  avec un État de barbarie »

Pétition Syrie

Destinataire : Monsieur le Président de la République Française

Août 2018

Avec cynisme, depuis le début du mois de juillet, le régime de Bachar al-Assad publie des listes de détenus morts dans ses prisons, sorte de solde de tout compte pour achever d’accabler les familles qui conservaient encore une lueur d’espoir sur la vie de leur être cher. Nous savons que des dizaines de milliers de prisonniers – hommes et femmes, parfois très jeunes – sont morts sous la torture ou par suite des conditions inhumaines de leur détention. Le gazage des populations, les viols systématiques d’hommes et de femmes dans les prisons du régime, les destructions d’habitations, d’écoles et d’hôpitaux, l’usage d’armes prohibées comme les barils de poudre et les bombes au phosphore, sont des crimes de guerre et des crimes contre l’Humanité, aujourd’hui largement documentés par les ONG et la Commission d’enquête internationale de l’ONU. Monsieur le Président de la République, lors de la campagne pour l’élection présidentielle vous avez adressé le 16 avril 2017 au Collectif pour une Syrie Libre et Démocratique la réponse suivante :

« Bachar Al-Assad a commis des crimes de guerre contre son peuple. Son maintien au pouvoir ne peut en aucun cas être une solution pour la Syrie. Il n’y aura pas non plus de paix sans justice et donc les responsables des crimes commis, notamment des attaques chimiques, devront en répondre. La France continuera d’agir au Conseil de sécurité en ce sens, malgré l’obstruction systématique d’un des membres permanents ». Devant l’ampleur des crimes commis en Syrie par le régime Assad, la réal-politique doit s’effacer devant l’attitude de justice et d’humanité que nous devons à un peuple martyrisé.

Pas d’impunité pour Bachar al Assad et ses complices. Par respect pour les victimes, et pour l’honneur de la France, pas de relations diplomatiques avec un État de barbarie.

Détenus cage

Photo : © NAJAH ALBUKAI – Damas (Syrie) 2014, centre des renseignements militaires, branche 227 au rez-de-chaussée. Dans ce qui est appelé par les détenus «la cage», des détenus portent le corps de l’un des leurs. Date du dessin : 2015

 

Premiers signataires* : Nadia Aissaoui, Sociologue et féministe ; Yves Aubin de La Messuzière, ancien Ambassadeur de France ; Édith Bouvier, Journaliste ; François Burgat, Politologue, Aix-en-Provence ; Philippe Büttgen, Professeur de Philosophie ; Monique Cerisier-ben Guiga, Sénatrice honoraire ; Olivier Faure, Parlementaire ; Éric Favey, Président d’association ; Jacques Gaillot, Évêque émérite de Partenia ; Raphaël Glucksmann, Essayiste ; Benoît Hamon, ancien ministre ; Isabelle Hausser, Écrivain ; Joël Hubrecht, Chercheur (Justice internationale) ; Yannick Jadot, Député européen ; Annie Lahmer, Conseillère régionale ; Gérard Lauton, Universitaire ; Garance Le Caisne, Journaliste, Auteure de « Opération César, au cœur de la machine de mort syrienne » ; Agnès Levallois, Consultante ; Ziad Majed, Professeur universitaire ; Franck Mermier, Directeur de recherche au CNRS ; Michel Morzière, Militant pour les Droits Humains ; Marie Peltier, Historienne ; Ernest Pignon-Ernest, Plasticien ; Raphaël Pitti, Médecin Humanitaire, Conseiller municipal de Metz ; Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, Députée européenne ; Leïla Vignal, Maîtresse de Conférences ; Emmanuel Wallon, Professeur de sociologie politique. *

* le 14/08/2018

https://bit.ly/2MoRdIc

 

 

 

 

Revivre rejoint l’appel à la Marche « Ensemble pour la Syrie Libre »

A l’occasion du 7ème anniversaire de la révolution syrienne

Revivre rejoint l’appel à la Marche « Ensemble pour la Syrie Libre » le dimanche 18 mars 2018

Znsemble our la Syrie Libre

Les Syriens, qu’ils soient arabes, kurdes ou d’autres communautés, n’en peuvent plus d’être la chair à canon du régime et des États (Russie, Iran, Turquie, États Unis) qui font de la Syrie leur terrain de jeu.

Les Syriens ne sont plus dupes des retournements d’alliance de leurs vraisfaux amis.

Les Syriens ne sont plus dupes de ces vraiesfausses « zones de désescalade » : 774 civils tués en janvier 2018 (bilan du SNHR), plus de 1000 morts dont 230 enfants au seuil de la mi-mars 2018.

Les Syriens ne sont plus dupes de ces vraiesfausses « lignes rouges » que seraient l’utilisation des armes chimiques et le non-accès de l’aide alimentaire : les attaques au chlore continuent, la population est affamée, des enfants meurent faute de soins, notamment dans La Ghouta, en banlieue de Damas.

Les Syriens ne sont plus dupes de ces vraies-fausses négociations à Astana , Sotchi …

En mars 2011 ils sont descendus par millions, pacifiquement , dans les villes et les villages du pays, pour réclamer la liberté et la démocratie ; la Communauté Internationale en les abandonnant leur fait payer un très lourd tribut.

¨ Plus de 500.000 morts (les Nations Unies ont déclaré arrêter de compter depuis 2 ans).

¨ Des dizaines de milliers de disparus, torturés à mort dans les prisons du régime.

¨ Le viol et la torture institutionnalisés dans les prisons du régime.

¨ Un pays détruit, des millions de déplacés, des centaines de milliers d’exilés.

Est-il concevable d’engager une transition démocratique dans le cadre d’un système politique ayant à sa tête Bachar Al Assad et son clan, responsables de crimes contre l’humanité contre les civils, et d’envisager son impunité ?

Nous en appelons à la société civile française et aux responsables politiques ; qu’ils aient le courage et la lucidité de faire respecter la Résolution 2254 adoptée par le Conseil de Sécurité à l’unanimité, dont l’objet est l’application intégrale du Communiqué de Genève du 30 juin 2012, sur le fondement d’une transition politique sous contrôle de l’ONU conduite par les Syriens visant à mettre fin au conflit syrien. Cela passe par l’arrêt de toute attaque contre les civils, la libération des prisonniers politiques, le libre accès des aides humanitaires, des élections libres sous contrôle international.

Dans les zones libérées par la mobilisation de la société civile, les Syriens ont démontré leur capacité à prendre en main un avenir libre et démocratique de leur pays. Plus jamais ils n’accepteront d’être sous le joug d’une dictature, que ce soit celle d’un clan, d’un parti ou d’une religion.

Dimanche 18 Mars 2018 à 16 heures à Paris

Marche de la Place du Châtelet à la Place Edmond Michelet

Prises de parole et animations à l’arrivée

Organisations : Collectif pour une Syrie libre et démocratique (PSLD) ; Souria Houria ; REVIVRE ; Caravane Culturelle Syrienne (CCS) ; Collectif des Amis d’Alep ; Révolution syrienne en France ; La Déclaration de Damas ; Mouvement politique féminin syrien (SWPM) ; Appel Solidarité Syrie ; Memorial98 ; Syrie Moderne, Démocratique et Laïque (MDL) ; Syriens Chrétiens pour la Paix (SCP) ; Comité Syrie Europe après Alep ; ASML Syrie ; Association MEDINA ; ComSyr57 ; EUROMÉD ; Ligue des Droits de l’Homme (LDH) ; Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) ; ATTAC ; Ligue de l’Enseignement ; Solidarité Laïque ; Méditerranée heureuse ; Cosmopolitan Foundation Project (CFP) ; CEDETIM ; IPAM ; Assemblée européenne des citoyens (HCA-France) ; Union Syndicale SOLIDAIRES ; FSU (Fédération Syndicale Unitaire) ; SNESUP (Syndicat national de l’Enseignement supérieur) ; UNEF (Union nationale des étudiants de France) ; PS (Parti Socialiste) ; ENSEMBLE (Mouvement pour une Alternative de Gauche alternative et solidaire) ; EELV (Europe-Écologie-Les-Verts) ; GÉNÉRATION · S, le Mouvement ;

Personnalités : Corinne BLONDEL, chargée de recherche au CNRS ; Sophie CLUZAN, archéologue et spécialiste du patrimoine syrien ; Catherine COQUIO, Professeure de littérature à l’université Paris-Diderot ; Bernard DREANO (HCA) ; Laura Ruiz de ELVIRA CARRASCAL, Chargée de recherche à l’IRD ; Claude FISCHER-HERZORG, directrice des Entretiens Européens et Eurafricains ; José GARÇON, Journaliste ; Raphaël GLÜCKSMANN, Essayiste ; Quentin GUILLEMAIN, Pdt de CFP ; Benoît HAMON, ancien ministre ; Philippe HERZOG, ancien député européen et président fondateur de Confrontations Europe ; Joël HUBRECHT, Juriste ; Annie LAHMER, Conseillère régionale d’Île de France ; Marc LEBEAU, Archéologue, Bruxelles ; Franck MERMIER, Directeur de recherche au CNRS ; Jean-Pierre MICHEL, membre honoraire du Parlement ; Samira MOBAIED, Opposante et écrivaine syrienne, présidente de SCP ; Michel MORZIERE, Président d’honneur de Revivre ; René NATOWICZ, Professeur de Mathématiques Appliquées ; Raphaël PITTI, Médecin humanitaire ; Christine REVAULT D’ALLONNES BONNEFOY, Députée Européenne (Île-de-France, Français de l’étranger) ; Mohamad AL ROUMI, photographe, réalisateur (CCS) ; Béatrice SOULÉ, Réalisatrice ; Claude SZATAN (HCA) ; Emmanuel WALLON, Professeur de Sociologie politique à l’Université Paris Nanterre ;

Journée de solidarité avec les femmes syriennes, le 11 mars 2018

Revivre participe à l’organisation de la journée de solidarité avec les femmes syriennes (contre le viol des femmes dans les prisons du régime) qui aura lieu le Dimanche  11 mars (de 15h30 à 19h.)  à l’Institut du monde arabe à Paris.

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Programme de la journée :

15h30 : Accueil
15h45-17h15 : Table Ronde «Le viol, une arme de destruction»
Modérée par Catherine Coquio, professeur à l’université Paris 7, responsable du
groupe de recherches Littérature et savoirs à l’épreuve de la violence politique.
Intervenants :

  • Mariah al Abdeh, directrice exécutive de l’ONG syrienne Women Now for Development
  • Eric Sandlarz, psychologue clinicien-psychanalyste au Centre Primo Levi
  • Joël Hubrecht, chercheur associé à l’Institut des Hautes Études sur la Justice
  • Nina Walch, coordinatrice crises et conflits armés à Amnesty international.
  • Lecture de témoignages par Dominique Blanc, Darina Al-Joundi et Leyla-Claire Rabih.

17h15-17h30 : Interlude musical par Naïssam Jalal et Mohanad Aljaramani.
17h30 : Projection du film Le Cri étouffé en présence de Manon Loizeau et d’Annick Coajean.
18h45 : Clôture avec les auteures du film.

Le  lien vers l’événement sur le site de l’IMA https://www.imarabe.org/fr/rencontres-debats/journee-de-solidarite-avec-les-femmes-syriennes

Evènement Facebook :  https://www.facebook.com/events/1763283283978288/

Un jeune réfugié syrien reçoit le Prix international de la Paix des Enfants

Un jeune réfugié syrien reçoit un prestigieux prix pour la construction d’une école dans la Békaa

Lors de la remise de prix, à La Haye, l’adolescent a demandé au monde de lui « donner une chance ».

Le 04/12/2017

Prix

Mohammad al-Joundi (à d.), lauréat du Prix international de la Paix des Enfants, remis par Malala Yousafzai, Prix Nobel de la Paix en 2014 (à g.), le 4 décembre 2017, à La Haye, aux Pays-Bas. AFP / ANP / Robin van Lonkhuijsen

Un adolescent syrien ayant fui la guerre a reçu lundi le Prix international de la Paix des Enfants, lançant à cette occasion un plaidoyer pour que le monde voie ses concitoyens réfugiés comme des « gens normaux ».

« Nous voulons juste que les gens nous donnent une chance pour faire nos preuves », a expliqué Mohammad Al Joundi à l’AFP à La Haye, où il recevait le prestigieux prix qui récompense chaque année depuis 2005 un mineur pour son engagement pour les droits des enfants. « Je peux promettre que nous sommes des gens comme eux, nous vivons dans le même monde », a poursuivi le jeune homme de 16 ans.

Le jeune homme, qui a fui avec sa famille les combats dans son village dans les environs de Hama, a eu l’idée, à seulement 12 ans, de construire une école dans un camp de réfugiés près de Chtaura, dans la Békaa, avec l’aide de sa famille et de volontaires. En trois ans, 200 enfants réfugiés sont passés dans cette école où Mohammad a enseigné l’anglais, les mathématiques et sa passion, la photographie. « C’est souvent à travers leurs photos que l’on peut vraiment voir qui sont réellement ces enfants qui ne font plus confiance à personne », traumatisés par ce qu’ils ont vécu, estime Mohammad, qui a reçu sa récompense des mains de Malala Yousafzai, lauréate en 2013 et Prix Nobel de la Paix en 2014.

La guerre en Syrie a fait plus de 340.000 morts depuis son déclenchement en mars 2011, et plus de cinq millions de personnes ont fui le pays, d’après l’OSDH. Quelque 2,5 millions d’enfants se trouvent actuellement dans des camps, notamment au Liban, en Turquie et en Jordanie.

« L’avenir de la Syrie est entre les mains de ses enfants, et leur avenir dépend de l’éducation », a réagi Malala Yousafzai, citée dans le communiqué de la fondation Kidsrights, organisatrice du prix. « En dépit de tout ce qu’ils ont vécu, Mohammad et sa famille ont permis à de nombreux enfants d’aller à l’école. Je suis fière de soutenir ses efforts », a poursuivi la jeune Pakistanaise.

Mais les réfugiés syriens sont parfois confrontés à des réactions hostiles, notamment en Europe. « Mon message aux personnes qui ne veulent pas que les réfugiés soient là est que nous n’avons pas voulu venir non plus. Mais ça, c’est la guerre », a expliqué Mohammad al-Joundi, qui vit aujourd’hui en Suède avec son père, sa mère et sa sœur étant encore au Liban. « Commencez par nous traiter comme des gens normaux, pas comme des réfugiés ou des migrants », a répété le jeune homme.

Le Prix international de la Paix des Enfants est doté de 100 000 euros qui sont investis dans des projets liés à la cause du lauréat.

Source : L’Orient Le Jour

https://www.lorientlejour.com/article/1087561/un-jeune-refugie-syrien-recoit-un-prestigieux-prix-pour-la-construction-dune-ecole-dans-la-bekaa.html

« De l’ardeur » Prix Renaudot 2017

Justine Augier, vient d’être couronnée du Prix Renaudot 2017, dans la catégorie Essais, pour son livre « De l’ardeur » paru cette année en septembre aux Éditions Actes Sud.

« De l’ardeur » reconstitue le portrait de Razan Zaitouneh, avocate syrienne, militante des droits de l’homme, figure de la dissidence syrienne. Elle a créé le centre « VDC » – Violations Documentation Center in Syria –  qui archivait les crimes commis par le régime, et sans épargner ceux des groupes intégristes, elle recueillait les témoignages  des détenus survécus à la torture dans les prisons et les centres de détention. Le 10 décembre 2013, elle a été enlevée avec trois de ses compagnons de lutte , dont son mari, par des individus masqués. Depuis lors, aucune nouvelle sur leur sort.

Denier paragraphe d’un ancien article de Razan Zaitouneh , écrit à Ghouta, dans les faubourgs de Damas et traduit de l’arabe par Rania Samara :

 « La route est encore longue, elle est semée d’obstacles et de mines. Au bout, elle est encore bloquée et, par-delà, c’est l’inconnu. Plus tard, après le siège, après la révolution, après la guerre, il y aura toujours ce rêve unique qui nous unit. C’est comme si, munis de pioches, nous formons une longue chaîne humaine qui avance lentement, qui avance sûrement, vers la fin de la route. Béni soit celui qui y parviendra ! »

1 De l'ardeur 3

Vidéo: Justine Augier – De l’ardeur : histoire de Razan Zaitouneh, avocate syrienne