Revivre … en SYRIE

La distribution d’eau dans les camps d’IDLEB – automne 2024

Bien que faire parvenir l’argent dans cette zone du nord-ouest de la Syrie (non contrôlée par régime de Bachar al-Assad) demeure difficile, les distributions d’eau potable ont continué. L’exigence de Revivre est que cet argent ne soit pas capté par le pouvoir de Damas (soit pour servir d’abord les populations qui lui sont le plus fidèles, soit pour prélever une « taxe » importante à son profit), soit par les autorités locales.

Comme prévu, des citernes en plastique aux normes de stockage de l’eau potable ont été achetées pour être positionnées dans les 5 camps (2 camps à Jandérès avec 4 citernes), 3 camps à Afrin avec 6 citernes). Ces citernes permettent de réduire la durée de la distribution d’eau à partir des camions citernes (le coût du personnel de distribution est mieux maîtrisé), de diminuer les pertes au remplissage des bidons et d’étaler dans le temps les remplissages de bidons.

Dix citernes de 1000 litres ont été installées en Août 2024 (avec robinetterie et maçonnerie) comprenant : l’achat des citernes, leur livraison, la construction d’un socle maçonné, la robinetterie pour chaque citerne et l’achat de tuyaux permettant le remplissage des bidons.

Cette distribution d’eau concernera en décembre 2024 une population d’environ 1 000 familles, soit au moins 5 000 personnes, et profite en particulier aux femmes et aux enfants qui sont le plus souvent chargés de cette corvée.

Pour 2025, Revivre souhaitait poursuivre cette distribution d’eau potable dans 7 camps de la zone de Jandérès et d’Afrin, soit 2 camps de plus par rapport à 2024 (4 nouvelles citernes devaient être installées à cette fin). Ainsi, la distribution devait tourner à plein régime (≈10 livraisons par camp) pendant 7 mois, et à moitié régime les 5 autres mois. Suite à la chute de Bachar, la situation sera prochainement complètement réévaluée.

Des murs et un toit pour agrandir l’école pour mieux accueillir les plus jeunes

Cet ensemble scolaire de 14 classes est situé dans la zone non-gouvernementale de Al-Tanf qui est soumise à un siège de plus en plus dur par le régime de Bachar al-Assad, avec des frontières totalement fermées avec la Jordanie. Cet isolement accroît terriblement les difficultés de vie dans les camps, et des violences se reportent vers les enfants. Les écoles maternelle et élémentaire (380 filles et garçons à égalité) sont un bon moyen pour les éloigner de la dureté du quotidien.

L’extension des bâtiments est bien avancée en ce début d’automne 2024. Faute de pouvoir approvisionner du ciment, les murs sont érigés en briques de terre crue. Des tôles et des morceaux de charpente ont été récupérés sur d’autres bâtiments abandonnés. Tous les moyens du bord sont utilisés.

Un manuel scolaire, conçu par le collectif de la Maison de Palmyre, est difficilement reproduit partiellement par photocopies, car il n’a pas été possible cette année d’en imprimer de nouveaux exemplaires, toujours en raison du blocus de la zone. Ce manuel a la particularité de composer sa pédagogie à partir de manuels du gouvernement, de l’UNICEF et des monuments de Palmyre, pour que les enfants découvrent ce patrimoine exceptionnel que seuls leurs parents ont connu. … En attendant que l’on puisse de nouveau en imprimer en quantité.

APPEL A DONS pour la création d’une ECOLE MATERNELLE à la frontière syro-jordanienne

Aujourd’hui, nous vous sollicitons pour un projet de construction d’une école maternelle, près du camp d’Al Roukban, à la frontière entre la Syrie et la Jordanie.
En raison de la pauvreté croissante parmi les résidents du camp d’Al-Roukban, nous avons constaté une hausse des violences domestiques inacceptables, qui affectent aussi la petite enfance.

L’éducation des enfants s’en trouvant impacté, nous avons décidé d’œuvrer à l’ouverture d’une école maternelle pour accueillir une centaine d’enfants, en 2 tranches d’âge ( filles et garçons de 3 à 7 ans) afin de leur apporter ainsi, un espace de loisirs et de sérénité.

La construction démarre début Juillet 2024 !

Où agit Revivre depuis 2017 ?

DE L’EAU POTABLE POUR DES CAMPS D’IDLEB

Alors que sévissait déja le choléra et d’autres maladies dues à l’insalubrité de l’eau domestique, Revivre avait constaté lors de ses distributions d’aides aux sinistrés du séisme du 6 février 2023, que l’accès aux points d’eau potable s’était encore dégradé.

« Les infrastructures d’approvisionnement en eau et d’assainissement dans les camps de nouveaux déplacés sont très limitées, explique Halim Boubaker, coordinateur médical MSF pour la Syrie. Le manque d’eau potable et l’utilisation de sources d’eau contaminées augmentent le risque de maladies d’origine hydrique telles que le choléra et l’hépatite ».

Depuis le début septembre 2023, avec le solde de l’aide financière de notre appel à dons pour le séisme, Revivre a lancé – pour une durée de 4 mois – une distribution d’eau potable dans cinq petits camps d’Afrin et de Jandérès (nord-ouest de la Syrie), en exploitant une raffinerie existante (4 000 litres par jour) gérée par un ingénieur local au profit d’environ 4 000 bénéficiaires directs.

Grâce à une aide financière de l’association CCFD-Terre solidairecette distribution se poursuit en 2024.

LE SEISME DU 6 FEVRIER 2023

ECOLES DU CAMP D’AL-ROUKBAN

Dans le camp d’Al-Roukban à la frontière syro-jordanienne, un partenariat pluri-annuel de Revivre avec les Ecoles de l’association Maison de Palmyre a démarré en 2018

Ce camp possède une école primaire principale et 4 écoles secondaires, comportant 5 niveaux répartis en 11 classes, pour environ 300 enfants (dont 55% filles).

L’aide apportée aux écoles de la Maison de Palmyre a été mise en avant dans le cadre d’un programme éducatif et d’échanges entre les écoles soutenues par Revivre et l’école des Amandiers (Paris 20e) depuis 2021.

Des activités artistiques et récréatives sont réalisées pour remonter le moral des enfants, compte-tenu des conditions difficiles que traverse le camp avec l’approvisionnement irrégulier de farine et de nourriture de base durant des semaines.

CENTRES DES SOINS

2022

Revivre a soutenu le seul centre de soins de gynécologie obstétrique et de néonatologie de la région d’Alep, en partenariat avec l’association Medina (Bourges).

2017

Revivre a soutenu le fonctionnement d’une clinique mobile et le développement d’une clinique dentaire, en partenariat avec l’association Medina (Bourges), destinées aux zones rurales du nord de la Syrie. Face aux ravages de la guerre, assurer la continuité des soins médicaux est indispensable pour préserver la vie de ceux qui restent sur place.

Ce projet a permis d’offrir différents services de soins : 

  • Un suivi général de l’état de santé des femmes et des enfants ; 
  • Des consultations gynécologiques ;
  • Des consultations psychologiques : accompagnement psychologique des femmes vivant leur grossesse dans des conditions particulièrement éprouvantes ; 
  • Des consultations pédiatriques ; 
  • Des soins dentaires grâce à une petite clinique dentaire installée à proximité ; 
  • Un service de transfert grâce à l’ambulance de la clinique mobile.

SOUTIEN AUX FAMILLES

2022

Revivre a participé, avec d’autres organisations, au financement d’une distribution gratuite de pain pendant un mois pour 987 familles du camp d’Al-Roukban.

2021

Une aide a été transférée à des familles ayant eu en leur sein des victimes dans la ville de Daraya

2018

Revivre a apporté soutien financier d’urgence dans plusieurs domaines :

  • Pour le paiement du loyer de deux immeubles logeant 16 familles de réfugiés syriens au Liban.
  • Pour une aide alimentaire a été envoyée à des familles dans la Ghouta assiégée.

2017

Revivre a apporté soutien financier d’urgence dans plusieurs domaines :

  • Avec l’association NAMA, pour 105 familles syriennes dans la région de Damas (611 personnes) ;
  • Pour un orphelinat de la banlieue de Damas tenu par des citoyens bénévoles qui accueillent une centaine de jeunes enfants ;
  • Pour l’achat et la distribution de lait destiné aux enfants en bas âge de familles déplacées (action menée par un groupe local de femmes dans la banlieue de Damas) ;
  • Pour les familles de 94 femmes détenues politiques ;
  • Pour l’acheminement vers le nord de la Syrie de deux containers de matériel médical, couvertures, fournitures pour bébé (…) provenant de dons de particuliers, de magasins et de sociétés avec principalement un important don de JACADI.