An 1 de la Liberté en Syrie

Communiqué

Le 8 décembre 2024, nous fêtions la chute du régime sanguinaire de Bachar El Assad, qui a gouverné par la terreur en massacrant sa population et en recourant de manière systématique et institutionnalisée aux méthodes de torture les plus barbares.

Nous avons été remplis de bonheur, d’espoir, mais bien évidemment d’interrogation car nous savions que le groupe rebelle islamiste HTS, artisan de la chute du régime, ne correspondait pas aux concepts de Liberté, Justice et Démocratie que Revivre depuis plus de 20 ans plaide pour le peuple syrien.

Il y a 14 ans, les Syriens sont descendus dans la rue par millions, dans toutes les villes, pour exiger leur droit à la liberté et à la démocratie après des décennies de dictature.

La seule réponse du pouvoir à ces manifestations pacifiques fut – avec l’aide de la Russie de Poutine, de la République Islamique d’Iran et du Hezbollah – une répression meurtrière amenant légitimement le peuple syrien à résister par la lutte armée.

Les résultats de cette politique de terreur, ce sont plus de 500.000 morts, des dizaines de milliers de disparus, des dizaines de milliers de tués sous la torture, 7 millions de syriens réfugiés.

Après, 55 années de dictature et d’oppression des Assad, les Syriens souhaitent une transition guidée par la volonté de réconciliation et de pacification dans le respect des droits des syriennes et des syriens, quelle que soit leur communauté ou leur religion.

Les Syriens sont dans l’attente que la justice soit vraiment rendue pour les centaines de milliers de victimes de l’ancien régime d’autres organisations et milices de toutes sortes, mais aussi pour les victimes des graves exactions commises depuis le début de l’année (en mars sur la côte Ouest) et plus récemment dans la région de Souweida.

Cela fait maintenant 12 mois que le nouveau gouvernement de transition est en responsabilité d’un pays détruit, financièrement exsangue, fractionné et soumis à des tentatives de déstabilisation de l’intérieur comme de l’extérieur.

La levée définitive de toutes les sanctions économiques est nécessaire au redressement du pays.

En cet anniversaire du 8 décembre 2024, le chemin parcouru est conséquent, chaotique, et beaucoup reste à faire pour rassurer la population.

Nous avons le devoir de soutenir l’avenir d’une Syrie libre, unie, souveraine, stable, diverse et démocratique .

La Syrie n’est pas encore une démocratie, mais ce n’est plus une dictature.