Revivre reçoit la médaille de la Ville de Paris pour son programme de français

Revivre s’est vue remettre le mercredi 3 juillet 2019, lors d’une cérémonie, qui réunissait plusieurs associations, à la mairie du 10ème arrondissement la médaille de la Ville de Paris pour son programme d’apprentissage du français.

En remettant cette médaille, la Ville de Paris a voulu récompenser les associations qui œuvrent pour l’apprentissage du français à Paris.

Médaille Rvivre Ph pour site

Michel Morzière, président d’honneur de Revivre, et Stéphane Jarre, professeur de français et responsable pédagogique du programme, ont représenté Revivre lors de cette cérémonie et ont reçu la médaille des mains de Combe Brossel, adjointe à la Maire de Paris, chargée de la sécurité, de la prévention, des quartiers populaires et de l’intégration.

Il s’agit d’une belle reconnaissance pour Revivre et son programme de français, initié en octobre 2016.

Ce programme réunit aujourd’hui, autour de Dominique Bargas, responsable du programme, et Stéphane Jarre, une dizaine de bénévoles et une quarantaine d’apprenants, répartis en différents groupes de niveaux. Il propose différents cours collectifs et cours plus personnalisés, sur 4 sites.

La collecte de « Revivre » à Fontainebleau 

Les bénévoles de l’association Revivre ont effectué une collecte de dons en couvertures, vêtements et chaussures notamment pour enfants, dans la région de Fontainebleau entre mi-janvier et mi-février. Le convoi est parti de Fontainebleau mardi 16 février, et arrivera en Turquie le dimanche 28. De là, le container sera acheminé jusqu’à l’intérieur de la Syrie à proximité de la frontière turque et la distribution sera faite auprès des populations déplacées du nord de la région d’Alep.

L’opération a été facilitée par  la mairie de Fontainebleau que nous remercions, particulièrement madame Machery (adjointe aux affaires sociales), qui  a mis gracieusement à la disposition de Revivre un hangar à l’accès facile en raison de sa proximité avec un carrefour.
La collecte a été très fructueuse et l’opération a été un succès tant par son aspect quantitatif que qualitatif.
Nombreux sont celles et ceux qui ont relayé notre appel qu’il s’agisse d’associations comme le Club d’Aviron de Fontainebleau-Avon (ANFA),  Couleurs du Sud, le Vestiaire Saint-Martin, de collectivités (mairie de Fontainebleau, intercommunalité, ….) et  de nombreux particuliers au travers de leur entreprise (INSEAD, CORNING France…) ou à titre personnel comme les jeunes lycéennes du lycée Couperin de Fontainebleau que nous remercions.
Les jeunes réfugiés syriens hébergés à Champagne-sur-Seine ont contribué activement à l’opération, ainsi que Zaid Al Kintar, Bachar Charani et Amar Khat.
Nous adressons, également, nos plus vifs remerciements à Bettina et sa maman, Valérie, Brigitte, Hamida, Chaïba, Céline, Jean-François et Marie et les  nombreux autres qui ont contribué à la réussite de cette opération.

Au nom des nombreu(ses)x syriennes et syriens déplacés en Syrie auxquels sont destinés ces dons, Revivre vous remercie.

Entretien avec le Président d’Honneur de Revivre

Michel Morzière, une passerelle pour les réfugiés syriens

Ingénieur de métier, Michel Morzière se consacre depuis plus de dix ans, via son association « Revivre », à l’aide aux anciens prisonniers d’opinion en Syrie et plus récemment à l’accueil des réfugiés syriens. Ancien membre du conseil d’administration du Centre Primo Levi, il continue à travailler de pair avec l’association et imagine des missions communes de formation « quand la Syrie aura retrouvé la paix »…

Michel-Morzière

Comment en êtes-vous venu à vous engager en faveur des anciens prisonniers politiques syriens ?

J’ai toujours été un militant des droits deComment en êtes-vous venu à vous engager en faveur des anciens prisonniers politiques syriens ? l’homme. J’ai été pendant longtemps engagé dans un groupe d’Amnesty International, puis j’ai rejoint le siège à ma retraite. Mon épouse faisait partie de la coordination Syrie-Liban et moi de celle qu’on appelle « Israël – Territoires occupés – Autorité palestinienne ». Il se trouve que nous avons reçu chez nous pendant quelques jours un couple de réfugiés syriens qui était très connu de la diaspora syrienne. C’est après cette rencontre et toutes celles qui ont suivi qu’est née l’idée de monter une association pour venir en aide aux anciens prisonniers politiques syriens et à leur famille.

C’est donc à ce moment-là que vous avez créé l’association « Revivre » ?

Tout à fait. C’était en 2004. L’association est en fait née de l’émanation de Syriens opposés au régime d’Hafez al-Assad réfugiés en France et de militants d’Amnesty International dont nous faisions partie.

Nous avons commencé à aider d’anciens prisonniers d’opinion restés en Syrie, si possible en allant là-bas, que ce soit dans les démarches de visa auprès de l’Ambassade, dans l’achat de billets d’avion ou encore le financement de radiographies (à défaut de pouvoir financer des traitements médicaux complets).

Et depuis le début de la guerre en Syrie, comment faites-vous pour continuer à les aider ?

Evidemment, à partir de la révolution syrienne en 2011, il n’était plus question d’aller sur place. Nous nous sommes donc concentrés sur l’accueil de ceux qui arrivaient jusqu’ici, qui en général se retrouvent sans repères, sans toit ni connaissance de la langue. Autant la plupart des réfugiés originaires d’Afrique parlent le français et connaissent les réseaux en France, autant les Syriens sont perdus ici, donc il était nécessaire d’organiser leur accueil.

Grâce à un financement d’Euromed, nous avons pu mettre en place une permanence à la mairie du 20ème arrondissement de Paris ainsi qu’un ensemble de réseaux, principalement en Île-de-France mais aussi dans quelques autres régions : un premier réseau de familles qui sont prêtes à les accueillir dans l’urgence, quelques jours, et un deuxième réseau plus large pour prendre le relais. Composée de deux salariées et d’un ensemble de bénévoles, la permanence offre une aide à la fois sociale (hébergement, accès aux droits) et juridique (procédure d’asile).

D’autre part, nous avons mis en place un programme d’apprentissage du français en partenariat avec un organisme spécialisé, un programme d’accompagnement culturel (pics-nics, visites de musées…) et une enveloppe budgétaire pour les aides financières exceptionnelles.

Cela dit, nous avons réussi à maintenir aussi des projets scolaires sur place, en Syrie et en Turquie.

Quels sont vos liens avec le Centre Primo Levi ?

C’est à l’époque où j’étais encore à Amnesty International que je suis entré en contact avec le Centre Primo Levi. En tant que membre fondateur, Amnesty avait deux représentants au conseil d’administration du Centre et je m’étais proposé pour en faire partie. Depuis, nous sommes restés très proches. A une époque, nous avions le projet d’aller former ensemble des psychologues en Syrie mais nous nous sommes rendus à l’évidence que c’était irréalisable étant donné les circonstances.

En fait, le Centre Primo Levi est en quelque sorte le pendant psycho-médical de Revivre : nous orientons vers lui toutes les personnes dont nous ressentons un besoin d’être soignées, ce qui n’est pas toujours facile à faire émerger. Dernièrement, nous lui avons orienté un jeune de 23 ans qui est devenu aveugle il y a quelques mois, à la suite d’un largage de barils de plomb. Il a fui au Liban, mais comme ils n’avaient pas la possibilité de le soigner là-bas, il a voulu faire une demande de visa pour la France. Deux conditions lui ont été imposées : qu’il ait un rendez-vous aux Quinze-Vingt et qu’il paye 3000 euros ! Il a réussi à réunir les 3000 euros et arrivé en France avec un compatriote, il s’est retrouvé seul et sans aucune aide, avec seulement l’adresse de la permanence de Revivre en poche. Il a pu avoir rapidement le statut de réfugié et être hébergé chez des partenaires ; mais on vient de lui retirer l’allocation à laquelle il n’a plus droit en tant que réfugié statutaire, et à son âge il n’a pas encore droit au RSA. Pourtant il est de toute évidence encore incapable d’être autonome : il apprend seulement le braille…

Que pensez-vous du plan européen de relocalisation qui concerne en premier lieu les Syriens ?

Jusqu’à ce jour, quelques centaines de Syriens sont arrivés par ce biais en France. Malgré les quelques inconvénients de ce plan, notamment la répartition totalement arbitraire et donc les risques de séparations familiales, il s’agit de la « voie royale » pour les réfugiés : ils sont hébergés dans des centres à Paris qui se chargent de la procédure de dépôt de leur demande d’asile, puis ils sont envoyés dans un CADA, souvent en province. Ils obtiennent presque tous un statut de réfugié ou une protection subsidiaire, et ce dans des délais record. Mais ce plan n’est prévu que pour 30 000 personnes en ce qui concerne la France, or les besoins sont autrement plus importants : 800 000 sont arrivés en Europe depuis début 2015 et le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés prévoit 600 000 nouvelles arrivées depuis la Turquie dans les quatre prochains mois. Selon Bruxelles, 3 millions de réfugiés syriens, irakiens et afghans arriveront d’ici fin 2017… Il y a donc nécessairement des « arrivées collatérales » qui continuent et qui continueront à avoir lieu. Et pour ceux-là, c’est beaucoup plus compliqué. Ce sont eux que nous retrouvons à notre permanence.

Comment imaginez-vous l’avenir de la Syrie et donc l’évolution de votre association ?

Je vois deux scénarios possibles. Ou bien ce conflit atroce se poursuit et des gens en situation de grande vulnérabilité continuent à arriver en France, auquel cas nous continuerons avec le Centre Primo Levi à leur servir de passerelle. Ou bien – ce qui n’est pas impossible car les grandes puissances commencent à prendre la mesure de la situation, ne serait-ce que par nécessité face à l’arrivée massive de réfugiés – on arrive à un accord de cessez-le-feu et de paix, auquel cas on organise ensemble une coordination sur place, en utilisant nos réseaux, pour soigner les traumatismes.

 

Source : http://www.primolevi.org/non-classe/michel-morziere-une-passerelle-pour-les-refugies-syriens.html

Album photos : Revivre aux fêtes de la Madelon

Photos ©  Alaa Abdelwahab

30 mai 2015 , à Fontenay sous Bois

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Le stand de Revivre

2 Michel Morzière

Michel Morzière, Président d’Honneur de Revivre, avec les visiteurs

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Le public autour de la cuisine syrienne

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On fait la queue

6 débat Hala Kodmani Isabelle Hausser

Le débat avec Hala Kormani et Isabelle Hausser, animé par Michel Morzière

7 les deux livres

Signature des deux livres des intervenantes

8 Isabelle Hausser

Isabelle Hausser

9 Hala Kodmani.

Hala Kodmani

10 Sur Palmyre Mohamad Taha

L’état de lieu à Palmyre le 30 mai, avec Mohamad Taha, archéologue

et originaire de la ville historique

 

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Le stand après le débat et la signature

Communiqué de l’Association Revivre

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Depuis un peu plus d’une semaine, une quarantaine de familles avec enfants, s’identifiant comme syriennes, sont arrivées aux abords du square de St Ouen, rue Suzanne Valadon.

 

Le Maire de St Ouen a pris la décision de fermer le parc et les rues avoisinantes d’accès avec pour conséquence un déplacement des familles sur le 18e arrondissement de Paris, sous le pont du périphérique  à la Porte de St Ouen. Ceux ci se regroupent en fin d’après-midi.

 

Nous avons pu constater, jeudi 24, une situation particulièrement inquiétante avec des altercations entre différents groupes, des personnes non syriennes semblent s’agréger à cette situation pour profiter des dons en vêtements, nourriture et argent que des personnes distribuent par solidarité.

 

Après l’arrivée en avril 2014 de plus de 200 réfugiés syriens dans le parc et la prise en charge qui s’en était suivie par notre association avec les différentes institutions (OFPRA, France Terre d’Asile, Ministère de l’Intérieur), nous avions par courrier alerté les différents acteurs de la nécessité d’anticiper une situation qui ne manquerait pas, compte tenu de la situation dramatique en Syrie, de se reproduire. L’actualité nous donne raison malheureusement.

 

L’association Revivre est prête à recevoir à sa permanence, à la Mairie du 20e arrondissement, les familles souhaitant entamer une procédure de demande d’asile ; l’équipe de bénévoles est à la disposition des autorités pour faciliter les médiations et informations. Comme cela a déjà été précisé aux autorités, nous ne sommes pas en mesure de prendre en charge financièrement des nuitées en hôtel, nous considérons que les pouvoirs publics doivent assumer leurs responsabilités dans le cadre du droit d’asile et des conventions internationales concernant la protection des personnes vulnérables, particulièrement les enfants.

 

Le Bureau de l’Association Revivre

 

Fontenay le 25 juillet 2014-07-25

Contact

Mail : contact.revivre@gmail.com

 

 

L’association REVIVRE a 10 ans !

Il y a 10 ans, nous ne pensions pas devoir soutenir aussi longtemps les prisonniers d’opinion du régime syrien ; mais la barbarie destructrice qui s’abat sur ce pays depuis 3 ans nous impose d’apporter bien plus encore aujourd’hui notre aide aux victimes, aux réfugiés et à ceux qui souffrent… À l’occasion de son dixième anniversaire…
 

 l’association Revivre a le plaisir de vous convier

à partager un temps culturel de solidarité

avec le peuple syrien.

Au programme :

Rétrospective des 10 ans de l’association Revivre

Musiques syriennes avec :

– l’ensemble Nahawand

– le groupe « Réfugiés Rap »

 Lecture de poésies

 dimanche16 mars 2014 à partir de 16 h

au Dansoir Karine Saporta

 164, bd Gallieni – Fontenay-sous-Bois

RER A et E Val de Fontenay, puis bus 124 arrêt Le parc

ou

RER A Fontenay-sous-Bois, puis bus 124 arrêt Cimetière

Dixième anniversaire de l’association Revivre

Amnesty accuse l’UE de s’ériger en « forteresse » contre les réfugiés syriens

Amnesty International a accusé, vendredi 13 décembre, les pays européens d’accueillir un « nombre pitoyablement bas » de réfugiés syriens. « L’Union européenne a lamentablement échoué à jouer son rôle d’abri pour les réfugiés qui ont tout perdu, sauf leur vie », a estimé le secrétaire général d’Amnesty, Salil Shetty. « Dans l’ensemble, les dirigeants européens devraient baisser la tête de honte », ajoute-t-il.

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http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/12/13/amnesty-accuse-l-ue-de-s-eriger-en-forteresse-contre-les-refugies-syriens_4333699_3218.html

Octroi facilité de visas aux parents de ressortissants syriens vivant en Suisse : levée de la mesure provisoire

Berne. Le Département fédéral de justice et police (DFJP) a décidé, le 4 septembre 2013, des allègements en matière de visas pour permettre aux ressortissants syriens touchés par la guerre et qui ont des parents en Suisse d’obtenir rapidement et sans formalités excessives un visa d’entrée pour un séjour temporaire en Suisse. Il est vraisemblable que la plupart des personnes se trouvant dans une situation de détresse immédiate et pouvant prétendre à l’obtention d’un tel visa ont entre-temps fait usage de cette possibilité. Aussi le DFJP a-t-il levé la mesure ce vendredi.

Lire l’article :

https://www.bfm.admin.ch/content/bfm/fr/home/dokumentation/medienmitteilungen/2013/ref_2013-11-297.html