Les réfugiés syriens vont représenter plus du tiers de la population libanaise

AFP – 3 juillet 2014

« Sur quatre millions d’habitants, 1,5 seront des réfugiés syriens en décembre prochain. Le Liban tire la sonnette d’alarme, alors que l’accueil des réfugiés lui coûte 4,5 milliards de dollars par an. »

« Selon le rapport, 53% de ces réfugiés sont des enfants. »

 

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http://www.liberation.fr/monde/2014/07/03/les-refugies-syriens-vont-representer-plus-du-tiers-de-la-population-libanaise_1056683

Photo Anwar Amro – AFP

Une Syrienne marche dans un camp de réfugiés de la ville libanaise de Dalhamiyah, le 30 mai 2014.

Photo Anwar Amro - AFP

SYRIE : LA « FABRIQUE » DE RÉFUGIÉS

Par : Thierry Brigaud, président de Médecins du Monde, Henry Laurens, professeur au Collège de France, titulaire de la Chaire d’Histoire Contemporaine du Monde Arabe, Geneviève Garrigos, présidente d’Amnesty International France

Libération du 27 juin 2014

Avec la crise syrienne, le droit international est durablement bafoué. Les populations civiles ne sont pas protégées, pire encore, elles sont systématiquement prises pour cible. Après  trois ans, cette guerre civile affiche un bilan effarant : 170 000 morts, près de 3 millions de réfugiés, 6 millions de déplacés internes [i].  Dès janvier 2013, le Programme Alimentaire Mondial et les acteurs de terrain constatent que l’aide humanitaire arrive essentiellement dans les zones contrôlées par l’Etat. L’ensemble des organismes internationaux continuent de respecter assez scrupuleusement les accords qui les lient à l’Etat syrien. Un certain nombre de gouvernements occidentaux continuent de refuser de financer des activités dites de cross- border (transfrontalières), là encore en prétextant le respect de la souveraineté syrienne

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http://www.medecinsdumonde.org/Presse/Communiques-de-presse/A-l-International/Syrie-La-fabrique-de-refugies

 

La fuite de la population syrienne le 22 juin 2014, à la frontière Syro-jordanienne

Photo : La fuite de la population syrienne le 22 juin 2014, à la frontière Syro-jordanienne

Source : @AoifeUNHCR

 

 

 

Un témoignage d’une ancienne détenue traduit de l’arabe…

sans-titre« Les jours passant derrière les barreaux, je vis ce qui arrivait aux autres femmes et filles pendant les interrogatoires, elles étaient violées, torturées, parfois jusqu’à ce que mort s’ensuive. Je remerciais Dieu d’avoir été épargnée, les cas de viol étant quasi-quotidiens. Certaines filles étaient emmenées quotidiennement pour être violée par plusieurs hommes. Elles en revenaient ensanglantées, leurs corps couverts de traces rouges. »

 

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http://femmesdemoc.wordpress.com/temoignages/

Sources en arabe:

Prisons syriennes : Des détenus déconnectés et désubjectivés

Un texte puissant, effrayant et éclairant de  Abdulhay Sayed (écrivain et juriste syrien) publié dans la revue de l’Association Internationale de Sociologie, page 18.

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Le rapport établi avec l’aide de fonds qataris par une équipe indépendante d’anciens procureurs des Nations Unies dans lequel sont analysées des milliers de photographies prises clandestinement des cadavres de détenus morts de faim et torturés dans les centres de détention syriens, confirme ce que l’on soupçonnait déjà : le meurtre de détenus à échelle industrielle. Le rapport faisait suite à d’autres comptes rendus d’organisations locales de défense des droits de l’homme, qui décrivaient ce que sont actuellement les conditions atroces de détention dans les prisons du régime syrien. Dans cet article, je parlerai de témoignages plutôt que d’images. En effet, nous disposons aujourd’hui de quantité de témoignages de détenus qui ont survécu aux prisons syriennes. Je m’intéresse ici à la manière dont des prisonniers ont survécu à l’espace de détention, à la manière dont leur corps a vécu cette lente descente jusqu’au fond de l’abîme, jusqu’à la limite entre la vie et la mort, et à la manière dont ils ont assisté à la « déconnexion » d’autres détenus avant que ceux-ci ne disparaissent. Je pose la question de savoir si l’expérience dévastatrice des Muselmänner, qui avait caractérisé Auschwitz dans la mémoire de Primo Levi et de nombreux autres rescapés, et que Giorgio Agamben a récemment érigé en paradigme, peut nous aider – et si oui, dans quelle mesure – à comprendre à la fois la tragédie actuelle des détenus « déconnectés » des prisons syriennes et les calamités infligées à l’espace politique syrien.

D’après les témoignages de nombreux survivants, de plus en plus de détenus, arrêtés pour avoir participé à des manifestations pacifiques ou à opérations de secours, seraient morts en détention avant d’avoir été enterrés secrètement dans des fosses communes. Les témoignages font souvent état de la manière dont les détenus sont confrontés sur leur lieu de détention à un espace effroyablement réduit et surpeuplé. Les conditions extrêmes de torture sont devenues chose courante. Dans les centres de détention syriens, les violences et les traitements dégradants et inhumains ne se limitent pas aux séances d’interrogatoire mais font manifestement partie intégrante de la vie des détenus.

Des témoignages recueillis par le Centre de Documentation des Violations (CDV) – une ONG syrienne cofondée par Razan Zeitouneh, une avocate de renom qui a récemment été enlevée – indiquent que les geôliers affament souvent les détenus jusqu’à ce qu’ils soient sur le point de s’effondrer. Affamer les détenus serait utilisé à la fois comme technique de torture, et comme un moyen d’inscrire la faim dans la mémoire des survivants, comme une caractéristique du quotidien de la détention. Les conditions cruelles de détention ont souvent entraîné les détenus vers ce qui pourrait être désigné comme un état de « déconnexion ». Un survivant a décrit dans ces termes un centre de détention des services de renseignements militaires situé dans le quartier de Qaboun, à Damas, où de nombreux codétenus « déconnectaient » en raison des conditions de détention dans la cellule :

On m’a mis dans une cellule de deux mètres sur cinq avec quelque 180 autres détenus. Beaucoup d’entre eux étaient « déconnectés ». C’est un mot qu’on utilise pour désigner les détenus qui commencent à parler et à se comporter de manière incohérente en conséquence des tortures extrêmes et de la température très élevée qui règne dans les cellules… Nous étions habitués à voir chaque jour un ou deux détenus qui « déconnectaient » en raison de la pression psychologique, de l’air étouffant et de la chaleur… Le détenu commençait à dire et à faire des choses extrêmement étranges et insensées…

Lorsqu’un détenu « déconnecté » perd connaissance, un système est prévu pour évacuer son corps de la cellule et l’emporter hors du centre de détention. Dans certains centres de détention, l’évacuation est confiée à des détenus vétérans, que l’on force à récupérer les corps inanimés pour les transporter à l’extérieur. Dans d’autres centres, des chambres dites de « consolation » sont créées, souvent juste à côté des lavabos, pour les « déconnectés » et les morts. Les survivants gardent fixé dans leur mémoire le souvenir de ces couloirs à l’extérieur des cellules, où les corps des détenus « déconnectés » sont entassés près des lavabos, dans l’attente d’une mort lente. Un survivant a décrit dans ces termes ce qu’il a vu dans le regard de ces détenus « déconnectés » :

Chaque jour, une vingtaine de détenus étaient jetés dans le couloir où les attendaient leur « destin » et une mort lente… On rencontrait différents cas, ceux qui étaient sur le point de mourir après avoir été brutalement torturés, ou pour cause de « déconnexion » ou de température élevée, et ceux qui ressemblaient à des squelettes en raison d’ulcérations aiguës. Ils urinaient sur place, dans un espace couvert de pus et de sang. Ils étaient sur le point de mourir. Leurs yeux étaient encore ouverts et capables de fixer un regard, comme pour demander à leurs compagnons de détention qui pouvaient encore marcher, de témoigner de leur souffrance auprès du reste du monde.

On est particulièrement frappé par l’étendue du moment dans l’expérience du détenu où la conscience « déconnecte » ou s’éteint simplement, laissant le corps dans un état végétatif, avant de mourir. On serait évidemment tenté d’établir un parallèle avec la figure du Muselmann du camp de concentration d’Auschwitz, érigé en symbole par Giorgio Agamben dans son livre daté de 1999 [pour l’édition française], Ce qui reste d’Auschwitz. C’est Primo Levi qui, en tant que rescapé d’Auschwitz, a le premier témoigné dans son livre Si c’est un homme, écrit en 1946, de l’existence d’une catégorie de détenus à Auschwitz qui étaient appelés par les SS ainsi que par les autres détenus les Muselmänner, c’est-à-dire les Musulmans. La description de Levi était explicite : les Muselmänner étaient les « damnés », ou les « non-hommes » qui peuplaient Auschwitz. C’était ceux qui « marchent en silence », le corps « décharné », « le front courbé et les épaules voûtées », et « dont le visage et les yeux ne reflètent nulle trace de pensée ». D’après les témoignages de survivants, la figure du Muselmann, comme celle d’un « mort-vivant », d’un « cadavre ambulant », d’un « squelette en mouvement », d’un « homme-momie », était connue dans d’autres camps de concentration quoique sous des appellations différentes. Peu de recherches ont été consacrées à l’origine et à l’emploi extrêmement péjoratif du terme Muselmann.

Avec la figure du Muselmann, ce sont deux questions liées entre elles qui intéressaient Agamben : comment était-il possible de porter témoignage de la situation extrême du camp de concentration, alors que l’intention des nazis était d’anéantir tous les prisonniers ainsi que toute possibilité de témoignage ; et comment le pouvoir nazi a en définitive « désubjectivé » des êtres humains. Agamben a montré comment en affamant « l’autre », en laissant cet « autre » atteindre la condition de Muselmann, le pouvoir gagne du temps. Il érige un « troisième domaine » entre la vie et la mort. La condition du Muselmann symbolise le triomphe du pouvoir sur des êtres humains, en les désubjectivant et en les réduisant à leur existence biologique. Le pouvoir les laisse survivre dans une condition de « vie nue ».

Bien qu’on soit tenté d’établir un parallèle avec le détenu syrien qui « déconnecte », qui en effet est désubjectivé, sa vie consciente étant séparée de sa vie biologique, la similarité s’arrête là. Il existe en effet de nombreuses différences entre le Muselmann d’Auschwitz et le détenu syrien « déconnecté ». La condition du Muselmann était accessoire à Auschwitz, dans la mesure où le projet tout entier était orienté vers l’annihilation, y compris de la possibilité de témoigner. En revanche, la condition du Syrien « déconnecté » joue un rôle central dans l’ensemble des rouages du régime syrien. L’image du « déconnecté » a pour fonction première de donner l’exemple. Il faut que cette image reste gravée dans la mémoire des survivants. Le témoignage des survivants constitue et complète la condition du « déconnecté ». Il n’y a pas de « déconnecté » sans survivant, ni survivant sans « déconnecté ». L’expérience du « déconnecté » doit être relayée par les survivants en liaison avec la détermination acharnée du régime d’inscrire la terreur dans l’esprit des Syriens.

D’autre part, la « muselmannisation » des détenus syriens illustre la manière dont le régime représente et se comporte dans l’espace politique syrien. Les instruments de pouvoir du régime n’ont pas pour priorité d’éliminer une catégorie de la population, mais visent plutôt à déposséder les citoyens de la capacité de développer dans un espace public quelque revendication politique collective d’opposition que ce soit, en réduisant les gens à un simple fait biopolitique ou en enrégimentant et en disposant à sa guise de la population. L’élimination au moyen du meurtre à échelle industrielle, de la destruction et du déplacement de populations n’est pas l’objectif du pouvoir, c’est seulement un moyen utilisé par le régime pour reconquérir et soumettre la société. Face à une mobilisation politique pacifique, le régime arrête les protestataires et les jette dans ses effroyables prisons, qui sont organisées de façon à déposséder les détenus de la conscience même de leurs droits politiques en les amenant à un état de « déconnexion », avant de rejeter quelques-uns parmi eux comme de simples déchets biologiques.

Peut-on établir un parallèle entre le traumatisme infligé aux corps des détenus dans les centres de détention syriens et celui infligé à la société syrienne, en tant que corps politique ? D’un côté, des corps sont soumis à la torture, de l’autre, des villes entières sont détruites ; d’un côté, des détenus sont amenés à être déconnectés, de l’autre, les espaces publics où des citoyens se rassemblent pacifiquement pour exprimer leurs aspirations politiques sont anéantis ; d’un côté, les corps de détenus sont éjectés, de l’autre, des civils sont déplacés. Il s’agit assurément d’une comparaison simpliste et insoutenable sur le plan théorique, mais elle exprime de manière saisissante la réalité de la tragédie syrienne, qui est fondamentalement marquée par l’écrasement systématique par le régime de tout mouvement civil pacifique pour les libertés politiques.

Source: La revue de l’Association Internationale de Sociologie, page 18.
http://isa-global-dialogue.net/wp-content/uploads/2014/06/v4i2-french.pdf

 

En Syrie, deux mascarades pour le prix d’une seule… mais un unique acteur

Une semaine après avoir brillamment terrassé ses faire-valoir, lors d’une élection présidentielle considérée comme une farce par une bonne partie des Syriens, Bachar al-Assad a décrété, le 9 juin, une nouvelle amnistie générale pour « tous les crimes commis jusqu’à cette date ». Bien qu’elle s’inscrive, selon les propagandistes du régime, « dans le cadre de la réconciliation et la cohésion (…) après les victoires de l’armée syrienne »…, cette initiative n’a pas vraiment provoqué au sein de la population, hormis parmi les thuriféraires inconditionnels du pouvoir en place, une vague d’enthousiasme délirant. Une bonne partie des Syriens a plutôt considéré que la comédie électorale avait accouché d’une nouvelle mascarade, un terme doublement approprié puisque le mot mascarade vient de l’arabemaskhara et évoque une « comédie hypocrite » et une « mise en scène trompeuse », bref un objet de ridicule et de risée.

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http://syrie.blog.lemonde.fr/2014/06/13/en-syrie-deux-mascarades-pour-le-prix-dune-seule-mais-un-unique-acteur/

© Jamal-al-jarah – artiste syrien

© Jamal-al-jarah - artiste syrien

 

Libération d’un cavalier emprisonné pour avoir battu Bassel el-Assad lors d’une course

Un ancien cavalier syrien a été libéré au terme de 21 ans d’emprisonnement pour avoir battu lors d’une course équestre le frère, aujourd’hui décédé, du président Bachar el-Assad, a annoncé une ONG dimanche.

 

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http://www.lorientlejour.com/article/871931/liberation-dun-cavalier-emprisonne-pour-avoir-battu-bassel-el-assad-lors-dune-course.html

Jordanie : un mort dans le camp de réfugiés syriens de Zaatari

Un réfugié syrien a été tué et beaucoup d’autres ont été blessés samedi 5 avril dans des affrontements avec les forces de l’ordre au camp jordanien de Zaatari. La police  a imputé les troubles à des agitateurs interpellés alors qu’ils cherchaient à fuir  le camp, où vivent 70 000 personnes. Les autorités font état de 22 blessés dans les rangs des forces de l’ordre, mais nient tout décès.

Les heurts ont éclaté lorsqu’un agent de sécurité jordanien en voiture a renversé un enfant de 4 ans, qui a été grièvement blessé, selon les témoins. Aux jets de pierres, les forces anti-émeutes ont riposté à coups de matraques et de grenades lacrymogènes pour disperser les réfugiés qui avaient mis le feu à des locaux administratifs et à des caravanes.

Les réfugiés manifestaient quasi-quotidiennement pour dénoncer leurs conditions de vie lorsque le camp a ouvert, il y a près de deux ans, non loin de la frontière syrienne, mais l’intervention des agences humanitaires de l’ONU a depuis ramené le calme. Sur les 2,5 millions de réfugiés syriens recensés par les Nations unies, 600 000 vivent en Jordanie. Les autres se trouvent pour l’essentiel en Turquie et au Liban.

Dans le camp Al-Zaatari le 12 décembre 2013 - Muhammad Hamed

Source du texte : Le monde

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/04/06/jordanie-un-mort-dans-le-camp-de-refugies-syriens-de-zaatari_4396526_3218.html

Le mythe de la « Laïcité » des Assad

Point de vue  de Jean-Pierre Filiu  pour « Syrie MDL » –  (inédit ailleurs)

Jean-Pierre Filiu
Jean-Pierre Filiu

Parmi les arguments assénés à satiété par les partisans de la dictature syrienne figure en bonne place la supposée « laïcité » du régime Assad. Il est d’ailleurs frappant que cette « laïcité » illusoire soit associée à la défense des minorités (alors que la proportion de Chrétiens dans la population syrienne a diminué de moitié depuis l’avènement des Assad en 1970) et à la promotion des droits de la femme.

Ces deux notions n’ont pourtant rien à voir avec la laïcité, qui est la neutralité de l’Etat face à toutes les croyances, religieuses ou non.

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http://syriemdl.net/2014/04/02/le-mythe-de-la-laicite-des-assad/

 

À propos de la mort syrienne…

Moustafa  Khalifé  « écrivain Syrien »

Traduit de l’arabe par  Racha Abazied

Texte du discours prononcé à Rome, le 28 février 2014  lors de la remise du Prix de la presse libre.

Le même texte « raccourci » était lu également  lors de la conférence sur la torture en masse à l’IMA à Paris, le 13 mars 2014

Moustafa Khalifé : Né en 1948 dans la région d’Alep, il a commencé des études de droit à l’université de Damas en 1973. Poursuivi par les services de renseignement à partir de 1977, et obligé de vivre en clandestinité, il n’obtiendra son diplôme qu’en 1997. Il est arrêté une première fois en 1979 et libéré en 1980. A partir de janvier 1981, il passera treize ans en prison jusqu’en octobre 1994. En 2005, il est obligé de quitter la Syrie. Il raconte sa détention dans un livre devenu une référence sur les prisons syriennes : La Coquille (Actes Sud, 2007 et en 2013)

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http://syriemdl.net/2014/03/26/a-propos-de-la-mort-syrienne/

 

© Ali Farzat
© Ali Farzat

Témoignage: Hasna, rescapée de l’enfer des geôles syriennes

VIDEO – Réfugiée en Jordanie, Hasna est l’une des rares à pouvoir témoigner des horreurs des prisons syriennes. A visage découvert, elle s’est confiée à BFMTV après avoir passé 16 mois en enfer.

K. L avec Caroline Mier | images Quentin Baulier 

Rescapée des geôles syriennes, Hasna est aujourd'hui réfugiée en Jordanie. (BFTMV)
Rescapée des geôles syriennes, Hasna est aujourd’hui réfugiée en Jordanie. (BFTMV)

« Ils m’ont suspendue en l’air, pendue par les bras pendant 18 jours ». Hasna est revenue des geôles syriennes et tient aujourd’hui à raconter les horreurs perpétrées par le régime de Bachar al-Assad, alors que le conflit en Syrie dure maintenant depuis plus de trois ans.

Arrêtée deux fois et détenue en tout 16 mois, parce qu’elle fournissait de la nourriture et des médicaments aux rebelles, son témoignage atteste de l’extrême cruauté des hommes du dictateur. Torturée à l’électricité, nue devant des hommes et des femmes, aspergée d’eau gelée en hiver, obligée de dormir au milieu de cadavres, brûlée… Elle a vécu l’impossible.

« Ils m’ont dit: on veut ton mari et tes fils et on veut les noms de tous les combattants de ton quartier », explique-t-elle, aujourd’hui réfugiée en Jordanie.

Lire la suite et voir la vidéo…

http://www.bfmtv.com/international/temoignage-hasna-rescapee-l-enfer-geoles-syriennes-736046.html