Revivre, son histoire…

Revivre est née d’une rencontre entre un couple de militants bénévoles à la Section française d’Amnesty International et plusieurs opposants syriens et syriennes en France et en Syrie ; rencontre, suite à l’hébergement sept mois durant en 2002 dans un studio fontenaysien que la militante d’Amnesty possédait, et d’un opposant politique accompagné de son épouse venu en France pour maladie grave détecté à sa sortie de prison, tous deux prisonniers d’opinion en Syrie.

Cette rencontre, entre opposants syriens vivant en France, le couple hébergé et des militants d’Amnesty a suscité une réflexion sur les moyens d’aider les prisonniers politiques dans les geôles du régime syrien, traités avec la plus grande brutalité et sortant de leur détention avec des séquelles d’une profonde gravité.

Créée le 30 août 2004, avec l’appui de la municipalité de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne 94), Revivre est une association humanitaire indépendante de toute obédience politique ou religieuse, régie par la loi du 1erjuillet 1901, dont l’objectif est – à ce moment là – l’accueil de quelques exilés syriens et syriennes en France et l’information sur la situation des droits humains dans la Syrie de Bachar al-Assad.

Concrètement il s’agissait de soutenir financièrement des familles de détenus d’opinion politique en Syrie et, le cas échéant, d’aider à la venue de ces derniers en France pour des soins ou du soutien psychologique (les hôpitaux syriens n’étant pas sûrs pour les opposants). Les bénéficiaires se comptaient alors sur les doigts des deux mains, mais les aides qui leur étaient fournies étaient d’une urgence vitale.

En mars 2011, un mouvement révolutionnaire pacifique se déclenche dans la Syrie de Bachar el-Assad qui,progressivement, se transforme en guerre asymétrique entre des acteurs intérieurs et extérieurs multiples.Cette crise, qui a mis aux portes de l’Europe des centaines de milliers de migrants et migrantes, a représenté un tournant pour l’association Revivre.

En décembre 2011, plusieurs associations des droits humains et accompagnements des réfugiés ont demandé à Revivre de coordonner les actions permettant d’aider les demandeurs et demandeuses d’asile arrivant enFrance .

C’est alors que début 2012, face à l’afflux des demandes, Revivre soutenu financièrement par la Fondation Euro Méditerranéenne des droits de l’Homme FMDH et la Mairie de Paris, Revivre a recruté une salariéespécialisée sur le droit d’asile et ouvert une permanence d’accueil à la Mairie du 20°arrondissement de Paris.

En 2015, Revivre recrute une assistante pour la permanence d’accueil et développe un programme de logement passerelle, un hébergement citoyen, des actions d’insertion par les activités culturelles et de loisirs.

En Octobre 2016, Revivre démarre son cours de Français Langues Etrangère (FLE) sur 4 sites différents.

En 2017, Revivre aménage dans des locaux boulevard de Belleville à Paris 20°, et commence à soutenir des projets sociaux en Syrie, dans les régions non tenues par le régime de Bachar El Assad, dont en particulier l’Ecole de Palmyre (camp d’al-Roukban).

En 2019, Revivre reçoit la médaille de la Ville de Paris pour son programme d’apprentissage du français,démarré en octobre 2016.

En 2021, l’Assemblée Générale de Revivre décide d’étendre son aide à des réfugiés autres que syriens. Cette année là, Revivre lance un programme d’insertion professionnelle.

En 2023, Revivre augmente son aide en Syrie dans les régions non contrôlées par le régime, en particulier dans la région d’Idleb (nord-ouest de la Syrie) touchée par le séisme du 6 février 2023.

Revivre – qui fait partie du Collectif pour une Syrie libre et démocratique – organise régulièrement des débats et des concerts pour sensibiliser le public à la question des droits de l’homme en Syrie.

L’organisation de Revivre, à la mesure de ses possibilités, mais grâce a son expertise et sa notoriété dans les communautés du Moyen-Orient, entend jouer un rôle dans l’insertion et l’intégration des réfugiés en France, mais également dans le plaidoyer concernant la défense des droits humains et la lutte contre l’impunité des responsables de crimes de guerre et de crimes contre l’Humanité.

COMITE DE PARRAINAGE

  • Daniel BENSAID, philosophe, (1946 -2010)
  • Edith BOUVIER, journaliste
  • Jean-Pierre BRARD, ancien député, ancien Maire de Montreuil
  • Kémais CHAMMARI, militant des Droits de l’Homme (1942 – 2024)
  • Daniel COHN BENDIT, ancien Député européen
  • Eyad EL SARRAJ, militant des Droits de l’Homme (1944-2013)
  • Hélène FLAUTRE, ancienne Députée européenne
  • Isabelle HAUSSER, Écrivain
  • Georges LABICA, Philosophe (1930-2009)
  • Jack LANG, ancien Ministre, Président de l’IMA
  • Garance LE CAISNE, Journaliste
  • Farouk MARDAM BEY, Editeur
  • Michel ROCARD, ancien Premier Ministre (1930 – 2016)
  • Bernard STASI, ancien Ministre (1930 – 2011)
  • Jean-François VOGUET, ancien Sénateur, ancien Maire de Fontenay-sous-Bois (1949 – 2021)