Témoignage: Hasna, rescapée de l’enfer des geôles syriennes

VIDEO – Réfugiée en Jordanie, Hasna est l’une des rares à pouvoir témoigner des horreurs des prisons syriennes. A visage découvert, elle s’est confiée à BFMTV après avoir passé 16 mois en enfer.

K. L avec Caroline Mier | images Quentin Baulier 

Rescapée des geôles syriennes, Hasna est aujourd'hui réfugiée en Jordanie. (BFTMV)
Rescapée des geôles syriennes, Hasna est aujourd’hui réfugiée en Jordanie. (BFTMV)

« Ils m’ont suspendue en l’air, pendue par les bras pendant 18 jours ». Hasna est revenue des geôles syriennes et tient aujourd’hui à raconter les horreurs perpétrées par le régime de Bachar al-Assad, alors que le conflit en Syrie dure maintenant depuis plus de trois ans.

Arrêtée deux fois et détenue en tout 16 mois, parce qu’elle fournissait de la nourriture et des médicaments aux rebelles, son témoignage atteste de l’extrême cruauté des hommes du dictateur. Torturée à l’électricité, nue devant des hommes et des femmes, aspergée d’eau gelée en hiver, obligée de dormir au milieu de cadavres, brûlée… Elle a vécu l’impossible.

« Ils m’ont dit: on veut ton mari et tes fils et on veut les noms de tous les combattants de ton quartier », explique-t-elle, aujourd’hui réfugiée en Jordanie.

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http://www.bfmtv.com/international/temoignage-hasna-rescapee-l-enfer-geoles-syriennes-736046.html

 

 

Syrie : les secrets de l’archiviste de l’horreur

Par Garance Le Caisne – Le Journal du Dimanche

 

Des manifestations de solidarité avec le peuple syrien ont eu lieu samedi dans le monde entier pour condamner un régime dont la torture est l’une des armes de destruction massive.

C’est un dossier de 54.000 photos de 11.000 corps suppliciés : cadavres faméliques, souvent nus, mains et pieds brûlés, visages sans yeux ou rongés par on ne sait quel produit chimique, marques de chaînes autour du cou… Un dossier de l’indicible transmis par un ancien agent du régime de Bachar El-Assad. Auteur de la plupart de ces photos, il a fait défection en juillet 2013 et porte le nom de code de César. Ce dossier est entre les mains d’experts de la justice internationale. Hassan Shalabi? l’un des deux activistes syriens qui ont permis son exfiltration, raconte en exclusivité au JDD.

Qui est César ?

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http://www.lejdd.fr/International/Moyen-Orient/Syrie-les-secrets-de-Cesar-l-archiviste-de-l-horreur-657290

 

Torture : les preuves par l’image

Par Jean-Pierre Perrin

RÉCIT

Exfiltré à l’étranger et tenu au secret, un ex-membre des renseignements syriens a rendu publiques 54 000 photos effroyables.

On ne sait rien de lui. Ni son nom, ni son âge, ni même le pays où il se cache. Il a simplement un pseudonyme : César. Seuls ceux qui ont réussi à l’exfiltrer hors de Syrie et quelques enquêteurs internationaux savent où se trouve sa planque. César est l’un des hommes les plus menacés au monde. Pour une bonne raison : c’est lui qui a dit l’indicible, l’a montré sous la forme de milliers de photos qu’il a lui-même prises en travaillant pour le régime de Bachar al-Assad dans l’un des 24 centres de tortures de Damas et de sa région. Au total, 54 000 clichés de 11 000 détenus morts sous la torture et les privations. Des clichés qui témoignent d’une telle cruauté que David Crane, l’ex-procureur général du Tribunal spécial pour la Sierra Leone et aujourd’hui principal enquêteur d’un rapport sur la torture en Syrie, a déclaré jeudi à Paris, qu’ils nous obligeaient «à croire l’incroyable».

 

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http://www.liberation.fr/monde/2014/03/14/torture-les-preuves-par-l-image_987303

Hommage à « César », héros anonyme parmi tant d’autres de la révolution en Syrie

Au soir du Sommet de Montreux, censé ouvrir la voie aux négociations de Genève 2 entre l’opposition syrienne et le régime de Bachar al-Assad, le Dr Imadeddin Rachid avait expliqué au journal Le Monde (http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/01/23/le-recit-de-la-defection-de-cesar-photographe-de-la-barbarie-syrienne_4353005_3218.html) comment étaient parvenues en sa possession les photos de quelque 11 000 de ses compatriotes, affamés jusqu’à la mort ou décédés sous la torture dans les geôles des services de sécurité de son pays. Publié quelques jours plus tôt, un rapport rédigé par trois anciens procureurs internationaux au-dessus de tout soupçon (texte intégral ici) avait permis à Ahmed al-Jarba, président de la Coalition nationale syrienne, de justifier devant les représentants des nombreux Etats conviés à cette réunion les principales revendications des révolutionnaires dont il était le porte-parole : la démission de Bachar al-Assad et le démantèlement de ses appareils de répression.

 

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http://syrie.blog.lemonde.fr/2014/03/16/hommage-a-cesar-heros-anonyme-parmi-tant-dautres-de-la-revolution-en-syrie/#more-8058

Conférence sur la torture de masse en Syrie

 Le 13 mars 2014 de 19h00 à 20h30

à l’Institut du monde arabe

Le Réseau des Femmes Syriennes (RFS) et l’Association syrienne pour les disparus et détenus organisent une rencontre autour de la torture de masse en Syrie, suite aux révélations récentes faites par un ancien agent de la police militaire syrienne ayant récemment fait défection. Un rapport publié par le cabinet juridique Carter-Ruck and Co apporte les preuves de la mort sous la torture de 11 000 prisonniers syriens au cours des trois dernières années dans les seuls centres de détention de la région de Damas. Une partie de ce dossier avait été révélée au public par les médias internationaux à la veille de l’ouverture des négociations de Genève II. D’importants éléments (photos et témoignages) restent inédits.
Une conférence/débat présidé par Jack Lang, aura lieu à l’Institut du monde arabe (IMA), en présence des principaux auteurs et témoins de ce dossier.

Cette conférence réunira :

Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe

David Crane, principal enquêteur du rapport, ancien procureur général du Tribunal spécial pour la Sierra Leone

Imadeddine Rashid et Hassan Shalabi, artisans de l’exfiltration de l’agent de la police militaire du régime Assad, surnommé « César », qui a fait défection et a sorti le dossier de Syrie

Mustapha Khalifé, ancien prisonnier des geôles syriennes pendant plus de 13 ans, auteur du livre La Coquille, éditions Actes Sud, 2007

Bassma Kodmani, membre du Réseau des Femmes Syriennes et ancienne porte-parole du Conseil National Syrien

Les intervenants présenteront à cette occasion les éléments nouveaux du dossier et des témoignages vivants sur la réalité de la situation dans les prisons du régime syrien. Les conférenciers s’exprimeront en anglais et arabe. Une traduction en français sera assurée.

 SUR INSCRIPTION  swn.parisevent@gmail.com

Amnesty accuse l’UE de s’ériger en « forteresse » contre les réfugiés syriens

Amnesty International a accusé, vendredi 13 décembre, les pays européens d’accueillir un « nombre pitoyablement bas » de réfugiés syriens. « L’Union européenne a lamentablement échoué à jouer son rôle d’abri pour les réfugiés qui ont tout perdu, sauf leur vie », a estimé le secrétaire général d’Amnesty, Salil Shetty. « Dans l’ensemble, les dirigeants européens devraient baisser la tête de honte », ajoute-t-il.

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http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/12/13/amnesty-accuse-l-ue-de-s-eriger-en-forteresse-contre-les-refugies-syriens_4333699_3218.html

L’Allemagne accueille plusieurs milliers de réfugiés syriens

Plus de 20 000 ressortissants syriens ont trouvé refuge en Allemagne depuis que la guerre a éclaté en Syrie. Certains font partie d’un programme mis en place par le gouvernement allemand, qui vise à accueillir en tout 5 000 réfugiés, venus pour la plupart du Liban. D’autres, et ils constituent une majorité, arrivent en Allemagne par leurs propres moyens.

 

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http://www.lorientlejour.com/article/845530/venus-du-liban-des-refugies-syriens-esperent-se-faire-une-nouvelle-vie-en-allemagne.html

Octroi facilité de visas aux parents de ressortissants syriens vivant en Suisse : levée de la mesure provisoire

Berne. Le Département fédéral de justice et police (DFJP) a décidé, le 4 septembre 2013, des allègements en matière de visas pour permettre aux ressortissants syriens touchés par la guerre et qui ont des parents en Suisse d’obtenir rapidement et sans formalités excessives un visa d’entrée pour un séjour temporaire en Suisse. Il est vraisemblable que la plupart des personnes se trouvant dans une situation de détresse immédiate et pouvant prétendre à l’obtention d’un tel visa ont entre-temps fait usage de cette possibilité. Aussi le DFJP a-t-il levé la mesure ce vendredi.

Lire l’article :

https://www.bfm.admin.ch/content/bfm/fr/home/dokumentation/medienmitteilungen/2013/ref_2013-11-297.html

La détention, l’instrumentalisation et la torture des enfants, pratiques courantes dans la Syrie du « docteur » Bachar al-Assad (2/2)

Par Ignace Leverrier (22 octobre 2013)

Dans un rapport mis en ligne au début du mois d’octobre 2013, le Violations Documentation Center in Syria a donné la parole à un jeune Syrien, remis en liberté au mois d’août précédent, au terme de quatre mois d’emprisonnement. Comme le montrent les photos prises à la veille et au terme de sa mésaventure, il avait perdu plusieurs kilos durant sa détention. Alors que son âge aurait dû lui épargner de telles épreuves, il raconte son périple à travers les prisons de divers services de renseignements, les exactions dont il a été victime de la part des enquêteurs et des geôliers, et les scènes de barbarie ordinaire dont il a été témoin. Son témoignage recoupe nombre d’autres récits qui remontent, pour certains d’entre eux, à la décennie 2000-2010. Ils interdisent de ce fait de lier la brutalité dont font montre les moukhabarat aux circonstances particulières de la révolution. Ils démontrent au contraire que la torture des enfants et des jeunes, dans des centres de détention où la Loi interdit en principe leur admission, est une pratique ancienne, récurrente et tolérée, si ce n’est encouragée pour entretenir la peur, par les responsables de « l’Etat de barbarie ».

Le 2 avril 2013, le jeune Moadh Abdel-Rahman (16 ans) se trouvait avec un ami dans le souq de Hama lorsqu’une voiture d’agents de la sécurité est passée à côté d’eux. Ils ont aussitôt rebroussé chemin, mais n’ont pas tardé à être rattrapés par les occupants du véhicule intrigués par leur manège. Après avoir été rossés, ils ont été embarqués de force jusqu’à un poste de contrôle où il est apparu que le nom du jeune Moadh figurait, comme celui de son père, sur une liste d’individus recherchés. Son camarade a quant à lui été relâché, non sans avoir été de nouveau frappé. L’adolescent a été conduit au siège des Renseignements militaires, où on a commencé par lui voler les quelques milliers de livres syriennes qu’il avait sur lui. Il a été enfermé dans une cellule d’isolement de 3 m² dans laquelle se trouvaient déjà 4 autres détenus. Le lieu était si exigu que, pour dormir, ses occupants étaient obligés de couvrir avec une planche le trou qui leur servait de latrines.

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http://syrie.blog.lemonde.fr/2013/10/22/la-detention-linstrumentalisation-et-la-torture-des-enfants-pratiques-courantes-dans-la-syrie-du-docteur-bachar-al-assad-22/